maladies parasitaires - USP

584 PARASITES DE L'APPAREIfc RESPIRATOIRE.
sur un animal par une vive angoisse, une dyspnée extrêmement pénible,
et se reproduisent de loin en loin, coïncident vraisemblablement
avec une ponte abondante des femelles, qui jettent dans les artérioles
une génération d'œufs en nombre suffisant pour déterminer une
oblitération passagère. »
ART. Y. — Helminthiases de la trachée, des bronches
et du poumon chez le Chat.
Indépendamment de la Linguatule denticulée, qui peut se rencontrer dans
le poumon du Chat (voy. p. 551), des Nématodes y ont été signalés, soit &
l'état adulte soit à celui d'embryons. Ce sont l'Ollulanus tricuspis, le Strongylus
pusillus et le Trichosoma aerophilum.
1° Ollulan à trois pointes (Ollulanus tricuspis Leuck.). — A l'état adulte, ce
ver habite dans l'épaisseur de la muqueuse gastrique du Chat. Les embryons
pondus par les femelles émigrent à la façon de ceux de la Trichine, et le
poumon est au nombre des organes qu'ils peuvent envahir. Chaque embryon
s'entoure d'un kyste où il reste immobile, et lorsque le nombre de ces formations
est considérable, il en résulte l'apparence d'une tuberculose miliaire,
chacun d'eux étant entouré d'une zone d'hépatisation. Le processus
inflammatoire peut même être assez étendu pour entraîner la mort. Dans les
cas graves, on rencontre des embryons dans le mucus bronchique, plus ou
moins sanguinolent. (Pour l'histoire du développement de l'OHulan, voy. Parasites
de l'estomac du Chat, p. 362.)
2° Strongle nain (Strongylus pusillus Millier) (1). — A diverses reprises, on a
signalé chez le Chat une affection vermineuse du poumon, dont les lésions
macroscopiques rappellent celles de la tuberculose de l'Homme. Il est possible
que, comme le veut Leuckart, quelques observations se rapportent à
l'Ollulaniase (Cobbold). Mais nous admettons, avec Railliet, que presque tous
les cas d'helminthiase pulmonaire du Chat sont dus à un Strongle. La présence
simultanée des œufs et des embryons prouve, en effet, que les uns et
les autres proviennent d'une ponte sur place. Mais ce ver est très difficile
à découvrir. Nous avons une fois trouvé une femelle non ovigère. Railliet a
obtenu des fragments du corps de la femelle ; mais A. Miiller a réussi à
isoler de certains foyers, des individus entiers, mâles et femelles. Il les
a décrits sous le nom de Strongylus pusillus (voy. p. 564).
Les œufs et les embryons de ce Strongle provoquent la formation de foyers
(1) HENLE (Allgem. Pathologie, II, p. 789 et 798) et MEISSNER, cités par LEUCKABT,
in Bericht de 1864-1865 et in Die menschlichen Parasiten, II, 1875, p. 104. — J.-A. VIL­
LEMIN, De la phthisie et des maladies qui la simulent dans la série zoologique. Gaz.
hebd. de méd. et de chir., 9 nov. 1866, p. 714. — CH. LEOROS, Parasites du poumon
chez le chat. C R. Soc. de biologie, (4), III, 1866, p. 162. — G. COLIN, Sur la phthisie
vermineuse du chat. Bull. Soc. centr. de méd. vét., 1867, p. 131. — VISEUR, Transmission
de la tuberculose par la voie digestive. Bull, de l'Académie de méd. (2), III,
1874-p. 891. — STIRLING, On the changes produced in the lungs by the embryos of Ollulanus
tricOipis. Quart. Journ. microsc. Soc, XVII, 1877, p. 145, pi. XL— EBKRTII, Medicin.
CrtiUjalblatt, 1878, n° 23. — LAULANIÉ, Sur quelques affections parasitaires du poumon.
Archives de physiol. (3), IV, 1884, p. 518.— A. MUELLER, Helminthol.Mittheilungen.
Beutsche Zeitschr. f. Thiermed. u. vergl. Pathol., XVII, 18D0, p. 63. —
RAILLIET, Art. Respiratoires (Parasites des voies). Nouv. Dict. prat. de méd., de chir.
et d'hyg. vétér., XIX, 1891, p. 285.