maladies parasitaires - USP

PHT1RIASES. 83
ciant la gravité des troubles cutanésfqu'il a observés, on se demande
s'il n'a pas eu précisément affaireit Fune de ces coïncidences de gale
et de phtiriase dont nous indiquons»plus haut la possibilité.
La nocuité de la phtiriase tient surtout au prurit dont elle s'accompagne.
Il peut en résulter, au moins chez les Bœufs, des dépilations
qui déprécient temporairement les animaux. Ces dépilations sont préjudiciables
chez les Moutons; on a vu la maladie persister six ans
dans le même troupeau et la laine tomber à ce point que certains animaux
paraissaient littéralement tondus.
Les Oiseaux et surtout les Pigeons souffrent parfois beaucoup de
l'invasion des parasites. Il est des poulaillers, des colombiers, des
volières où ceux-ci se perpétuent en dépit des efforts faits pour les
détruire. Les jeunes animaux, les pigeonneaux en particulier, succombent
parfois à la phtiriase et leur élevage en est rendu très aléatoire.
Enfin, lorsque les nids sont infestés d'insectes, les Pigeons négligent
leurs couvées et même abandonnent leurs petits.
Étiologie. — Il est clair que la contagion est la cause première de la
phtiriase et que la pullulation des Poux provient d'une succession de
générations prospères dont l'origine remonte à un hôte contagifère de
la même espèce que celle dont on se préoccupe.
Il est toutefois possible que deux animaux domestiques d'espèce
différente se contagionnent : c'est lorsque la même espèce parasite
peut vivre sur l'un et sur l'autre, comme c'est le cas pour le Trichodectes
pilosus du Cheval et de l'Ane, pour le Ménopon biseriatum de la Poule,
du Dindon et du Faisan, le Goniocotes rectangulatus de la Pintade et
du Paon, le Docophorus icterodes de l'Oie et du Canard, le Trinoton
conspurcatum de l'Oie et du Cygne. Hors ces exceptions, les parasites
qui s'aventurent accidentellement sur une espèce différente de celle
de leur hôte naturel ne s'y acclimatent pas, n'y multiplient pas et
ne tardent pas à émigrer. Kemmerer a cependant publié (1) une observation
dans laquelle une femme atteinte d'une violente névralgie du cuir
chevelu fut guérie immédiatement par l'extiacllon d'un insecte inséré
dans une petite plaie de la tête et que l'auteur dit avoir reconnu pour
un Trichodecte. Une autre fois, sur un maquignon souffrant d'une
inflammation érysipélateuse du bras, l'auteur trouva dans une petite
plaie un Trichodecte dont la tête était enfoncée dans le derme M), le
reste du corps étant saillant. Mais les symptômes observés sont tout â
fait hors de proportion avec la cause qui leur est attribuée, et les
détails donnés empêchent d'accepter la diagnose zoologique. Il faujt
donc jusqu'à présent faire abstraction de ces cas suspects.
Certaines conditions favorisent l'extension de la maladie et donnent
à la contagion une activité inaccoutumée.
La malpropreté joue à cet égard le premier rôle. La longueur dqs
(I) KEMXERER, Journ. des connaissances médico-chirurgicales, 1853.