maladies parasitaires - USP

400 PARASITES DE L'APPAREIL DIGESTIF.
œufs renfermant des embryons à divers degrés de développement (I),
Enfin, en 1859, Schlotthauber a désigné par le nom de Piguris (?) reficuialii
un ver qu'il a trouvé dans le cœcum du Cheval et du Mulet (2).
Nous manquons de renseignements sur ces vers, dont l'authenticitércst,
au moins, douteuse, dont l'importance est sûrement des moindres.
LARVES DE DIPTÈRES. — D'après Cobbold, on aurait trouvé plusieurs fois
des larves de l'Hélophile suspendu (Helophilus pendulinus Meig.) dans le tube
digestif du Cheval.
On peut aussi rencontrer dans l'intestin des Équidés des larves de Gastrophiles
en voie d'évacuation (Voy. p. 343.) Il a été dit plus haut que celles
du Gastrophile hémorroïdal s'arrêtent dans les dernières portions du gros
intestin en se fixant à la muqueuse. Celles du Gastrophile nasal, se développant
de préférence dans la région pylorique du duodénum, sont ainsi
susceptibles d'entraver le cours des matières alimentaires et de déterminer
des coliques. *'
Observation. — Les divers parasites qui viennent d'être passés en
revue peuvent se trouver réunis en plus ou moins grand nombre et
constituer une helminthiase complexe. Le cas le plus remarquable est
celui que Krause a rapporté : un cheval contenait 519 Ascaris menalocephala,
191 Oxyuris curvula, 214 Sclerostoma armalum, plusieurs
milliers de Sclerostoma tetracanthum, 69 Txnia perfoliata, 287 Filaria
papillosa et 6 Cysticercus fistularis (3).
ART. II. — Parasites de l'intestin du Bœuf..
CHAMPIGNONS. — Le Bœuf est au nombre des herbivores chez lesquels
Remak et, après lui, Purkinje, Bœhm, Mitscherlich ont trouvé, dans le
mucus intestinal normal, le Saccharomyces (Cryptocoecus) guttulatus Ch. Robin.
C'est un végétal très simple, formé de cellules ellipsoïdes ou ovoïdes,
allongées, de 15 à 24 u. de long sur 5 à 8 v. de large, brun noirâtre, opaque?,
renfermant deux à quatre gouttelettes claires, transparentes. Ces celljjsi
sont quelquefois réunies en amas confus par du mucus. Elles sont hwrituellement
isolées, ou disposées par deux bout à bout, ou bien l'une plus
grande en porte à l'un de ses pôles deux ou trois plus petites qui en préviennent
par gemmation. Ce végétal semble sans action sur les animaux
qui le présentent (4).
h'Aspergillm fumigatus, cette moisissure signalée déjà plus haut dans le
bec et. d'autres parties de l'appareil digestif des Pigeons (Voy. p. 334) et qui
se développe plus souvent dans les voies respiratoires des Oiseaux, a été
plusieurs fois trouvé par Franck dans les parois de l'intestin grêle et les
ganglions mésentériques de vaches sacrifiées pour la consommation. H avait
provoqué la formation de foyers caséeux ou calcifiés, se distinguant de ceux
de la tuberculose par leur couleur verdàtre qui s'étendait un peu au tissu
conjonctif péri-ganglionnaire. Ces tubercules, miliaires et atteignant môme
(1) RAILLIET, Recueil de médecine vétérinaire, 18"7, p. 48.
(2) SCHLOTTIIAUBER, cité par von Linstow, Compendium der Helminthologie, Hannover,
1*78, p. =>6.
(3) KKALSE, Magazin f. d. gesammte Thierheilkunde, 1839, p. 215.
W CH. ROBIN, Hist. natur. des végétaux parasites, Paris, 1853, p. 327.