maladies parasitaires - USP

DERMAT0MYC0SES. 297
que les lapins de un à trois mois, épargnait les sujets plus âgés et
disparaissait tout à fait chez les malades qui atteignaient l'âge de
quatre mois.
POULE (1). — Le favus des Poules débute, en général, par la crête,
les barbillons et les oreillons. Il se montre sous la forme de petites
taches blanches ou blanc grisâtre, arrondies ou irrégulières, qui s'étendent,
se multiplient, deviennent confluentes et forment un enduit
à peu près indiscontinu, mince et de même couleur que les taches
primitives. Peu à peu il prend une épaisseur plus grande, qui, au
bout de vingt à trente jours, peut atteindre 8 millimètres. C'est alors
une croûte sèche, squameuse, parfois un peu amiantacée, d'un blanc
sale, à surface irrégulière et souvent formée de dépôts concentriques.
Après l'enlèvement de cet enduit, la peau se montre légèrement
excoriée. Des parties nues de la tête, le mal gagne dans la
même région les surfaces recouvertes de plumes, puis le cou, puis, et
plus ou moins vite, le tronc, surtout le cloaque et les parties voisines.
Dans les points attaqués, les plumes se hérissent, deviennent sèches
et friables. Leur tube est rempli de croûtes discoïdes et alors superposées,
ou cylindriques et alors emboîtées les unes dans les autres.
Par exception, on y rencontre, ainsi que sur les barbes, le dépôt
amiantacé de la surface nue de la peau. Enfin, les plumes tombent,
laissant voir la peau dénudée et couverte de croûtes, qui forment
souvent des masses discoïdes, creusées en leur centre d'un infundibulum
laissé par la chute de la plume.
La maladie amène peu à peu la maigreur, le dépérissement et une
consomption qui peut aller jusqu'à la mort.
Les poules malades répandent une odeur de moisi analogue à celle
que l'on observe chez l'Homme (2/.
Examen microscopique. — Il suffit de délayer sur une lame de
verre une très minime partie des croûtes ou de la poussière qui en
(1) GERLACH, Magazin de Gurlt et Hertwig, 25 e année. Berlin, 1858,p. 236. — MUELLER.
OEsterr. Vierteljahrsschr. f. wissensch. Veterinârmedizin, XI, Vienne, 1858, p. 37.
— LEISERING, Veterinârbericht des Konigr. Sachsen, 1858, p. 32; 1864, p. 47. — RI­
VOLTA et DELPRATO, L'ornilojatria, Pisa, 1881, p. 265. — F.-A. ZUERN, Die pflanzlichen
Parasiten, etc., 2 e édit. Weimar, 1889, p. 255. — Idem, Die Krankheiten des Hausgeflùgel',
Weimar, 1882, p. 135. — PAULY, Deutsche Zeitschrift f. Thiermed. u. vergl.
Pathol., IX, 188-3, p. 202. — SCHUETZ, Mittheil. aus dem kais. Gesundheitsamte, 1884,
p. 208. — G. NEUMANN, Revue vétérinaire, 1885, p. 280; C. R. de la Soc. de biologie,
1886, p. 173 et 216.
(2) RIVOLTA et DELPRATO décrivent sommairement une affection des Pigeons analogue
au favus des Poules et qu'ils nomment Dermomicosi aspergillina glauca. Dans
les cas qu'ils ont eus sous les yeux, la maladie était étendue à toute la surface de la
peau. Sous les ailes, elle se présentait en croûtes minces, larges, jaunâtres, qui,
vers le milieu de la face inférieure et vers l'aisselle, étaient plus épaisses, fétides,
humides et de couleur gris bleuâtre. Dans ces points, disent les auteurs, fructifiait
VAspergitlus glaucus. Sur le reste du corps, entre les plumes, il n'y avait que de
petites croûtes. Les pigeons étaient très affaiblis et anémiques. Ils avaient longtemps
habité un colombier chaud et malsain. Au degré qu'elle avait atteint, la maladie
était incurable (L'Ornitojatria, p. 491).