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maladies parasitaires - USP

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ACARIASES. 167<br />

*<br />

Des expériences de Hertwig, de Gerlach et surtout de Delafond, ilrésulte<br />

: 1° que les Psoroptes du Mouton conservés dans des croûtes,<br />

de la laine ou des morceaux de peau fraîche, et maintenus à une température<br />

moyennne, peuvent trouver à se nourrir dans ces débris et<br />

y vivre de dix à vingt jours ; 2° qu'ils peuvent rester engourdis dans ces<br />

matières si elles sont soumises à un froid peu intense, mais qu'ils se<br />

raniment à une chaleur douce et humide ; 3° qu'ils meurent plus tôt<br />

lorsqu'ils restent en contact avec des matières animales maintenues<br />

à une température de zéro ; 4° qu'ils meurent vile s'ils sont exposés<br />

soit à une haute, soit à une basse température.<br />

Ces expériences diverses démontrent donc que les Psoroptes peuvent<br />

persister à vivre dans les bergeries, bien qu'exilés du corps des<br />

animaux, pendant douze à quinze jours au moins ; elles démontrent<br />

aussi la nécessité d'enlever de l'intérieur des bergeries les litières, les<br />

débris de toisons, les peaux des animaux morts ou sacrifiés, et de<br />

désinfecter les lieux qui ont été habités par des moutons galeux.<br />

Les expériences et les observations de Delafond ont mis hors de<br />

doute l'influence de l'état de santé des sujets sur leur force de résistance.<br />

L'embonpoint, l'énergie, l'alimentation succulente et abondante<br />

sont des conditions contraires à l'existence et à la multiplication des<br />

acares. La maigreur, l'appauvrissement des sécrétions conviennent<br />

mieux à la nourriture de ces animalcules, à l'incubation de leurs œufs,<br />

à l'alimentation des larves, à la pullulation de la colonie, et, par conséquent,<br />

contribuent à l'extension, à la persistance et à l'aggravation<br />

du mal. Chez les animaux robustes et très bien nourris, la gale guérit<br />

seule, dit Delafond, ou guérit facilement par des soins de propreté et<br />

quelques remèdes antipsoriques, tandis que chez des bêtes maigres,<br />

chétives et chlorotiques, elle persiste et devient tenace, difficile à<br />

guérir si l'organisme n'est pas restauré par de bons aliments, si l'on<br />

n'apporte pas toute son attention aux soins de propreté, si l'on n'a pas<br />

recours à une médication parasiticide énergique.<br />

On a vu plus haut (page 149) que, bien que de la même espèce que<br />

celui du Mouton, le Psoropte du Cheval ne s'est pas acclimaté sur les<br />

bêtes ovines dans les expériences de Delafond. Si de semblables tentatives<br />

n'ont pas été faites avec le Psoropte du Bœuf ni celui du Lapin, on<br />

peut, au moins provisoirement, admettre que c'est toujours d'un autre<br />

mouton qu'un mouton a contracté la gale psoroptique dont il est affecté.<br />

Quant à la possibilité de la transmission de cette gale à d'autres<br />

espèces animales, nous avons dit (pages 149 et 156) les résultats négatifs<br />

obtenus par Delafond avec le Cheval et avec le Bœuf. Il a échoué<br />

de même avec la Chèvre. Nous avons aussi indiqué l'influence des saisons<br />

sur l'extension de la gale du Mouton. Les effets du froid et de<br />

l'humidité se font encore sentir dans la répartition géographique :<br />

elle est plus fréquente en Allemagne qu'en France, et, chez nous, plus<br />

dans le Nord et l'Ouest que dans l'Est et surtout dans le Midi.

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