maladies parasitaires - USP

566 PARASITES DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE.
ravagé les diverses contrées de l'Europe, et a été l'objet de nombreux
mémoires.
Symptômes. —La strongylose bronchique et la strongylose pulmonaire
coexistant souvent sur le même mouton, il est difficile d'établir
la part de chacune dans l'ensemble des symptômes qui peuvent se
manifester. Cependant la strongylose pulmonaire laisse plus indifférents
les sujets qu'elle atteint, tandis que les manifestations de la broncho-pneumonie
parasitaire sont d'ordinaire le faitdes strongles bronchiques.
D'ailleurs, les symptômes de cette maladie varient beaucoup
dans leur intensité, et l'on en trouve même souvent les lésions à l'autopsie
d'animaux chez lesquels, pendant la vie, on n'avait rien remarqué
d'anormal. Ce qui contribue encore à faire passer inaperçue cette
affection, c'est qu'elle coïncide souvent avec la cachexie aqueuse ou
la distomatose, qui seule attire alors l'attention. Mais, en général, la
broncho-pneumonie ou, tout au moins, la bronchite vermineuse peut
se reconnaître à un ensemble très net de symptômes.
La strongylose des voies respiratoires du Mouton se montre en toute
saison, mais plus particulièrement depuis le mois de mars jusqu'en
septembre et octobre. Sous sa forme bronchique, elle attaque de préférence
les jeunes animaux, agneaux et antenais, tandis que la pneumonie
vermineuse se développe plutôt sur les adultes.
Au début de l'invasion, il n'y a que des symptômes légers et fugaces;
mais ils s'accusent à mesure que les bronches sont envahies. L'animal
atteint manifeste tous les signes d'un violent catarrhe'bronchique :
respiration pénible, difficile, dyspnéique; toux forte, plaintive, douloureuse,
convulsive, survenant par quintes, principalement pendant
la marche et amenant des suffocations qui laissent les malades
anéantis. Un jetage abondant, épais, s'écoule par les narines, et des
paquets de mucosités sont souvent rejetés pendant les quintes de toux ;
on y trouve d'habitude de nombreux Strongles et des embryons.
Ces symptômes vont en s'accentuant et, malgré la conservation de
l'appétit, les moutons maigrissent, tombent dans la consomption et
l'anémie, reconnaissantes à la pâleur de la peau et des muqueuses, et
à la sécheresse de la laine : la diminution de la respiration en est la
cause, essentielle. La mort survient par cachexie ou asphyxie au bout
de deux, trois ou quatre mois, selon la force de l'animal et les soins
qu'il reçoit. Lorsque les symptômes ont été bien accentués, la guérison
n'a guère lieu que si les vers ne sont plus qu'en petit nombre et si l'animal
a assez de force pour les expectorer. Cette affection acquiert toute
son intensité surtout en automne ; si elle n'entraîne pas la mort, elle
s'atténue en hiver et disparaît d'ordinaire au printemps, sauf le cas
d'une nouvelle infestation.
Pronostic. —La broncho-pneumonie vermineuse du Mouton peutrester
inaperçue tant sont parfois légers les signes auxquels on pourrait la
reconnaître, et l'on n'en constate la présence qu'à l'abattoir. Mais lors-