maladies parasitaires - USP

ACARIASES. 1 ,)'à
les aperçoit sous la forme de points blancs sur la peau légèrement
hypérémiée ou sur une papule. On les saisit à l'aide d'une fine aiguille.
Si l'on attend jusqu'à ce que la papule soit devenue le siège
d'une vésicule, on n'y trouve plus l'acare, qui a tracé sa galerie. Ce
moyen de diagnostic ne présente pas d'inconvénients : une friction
d'essence de térébenthine ou de tout autre acaricide prévient la contagion.
Marche, durée, terminaison. — La gale sarcoptique est assez lente
à son début pour rester quelque temps inaperçue. Une population peu
nombreuse n'offre rien de saillant pendant la première quinzaine de
son installation: ce n'est que dans la quinzaine suivante que les phénomènes
d'invasion se manifestent ; encore sont-ils assez vagues pour
laisser planer le doute sur le diagnostic. L'affection commence à se
dessiner dans le cours de la troisième quinzaine, et, pendant la quatrième,
elle fait plus de progrès que pendant les six semaines précédentes
^Gerlach). Cependant, lorsque les circonstances sont favorables,
l'extension de la gale marche avec une rapidité au moins double, et la
période d'incubation se trouve réduite à quinze jours. Il semble alors
que la prospérité delà colonie soit absolument conforme à la progression
géométrique de la multiplication des parasites, telle que l'a donnée
Gerlach (voy. p. 116). Lorsque la maladie est bien établie sur
un individu, elle peut en l'espace de huit jours gagner les extrémités
du corps les plus éloignées de son point de départ.
La gale sarcoptique débute le plus souvent par le garrot, pour irradier
sur les faces de l'encolure, les épaules, le dos, les côtes. Elle
envahit difficilement les extrémités des membres et respecte aussi les
Parties recouvertes de crins, qui restent avec leur revêtement pileux
isolées au milieu des régions voisines dénudées. Le Psoropte, au contraire
du Sarcopte, paraît rechercher les régions garnies de, crins.
Quelquefois, plus rarement, la gale sarcoptique débute par la tête,
les flancs, la croupe, etc. ; cela dépend du point où s'est faite la contamination.
Lorsque la gale est abandonnée à elle-même, elle amène, par les
troubles des fonctions de la peau, par l'inquiétude due au prurit, une
altération profonde de la nutrition, un marasme accusé, qui peut,
bien que très lentement, conduire les animaux à la mort.
Une pareille terminaison se voit seulement sur des sujets dont on
ne prend que des soins rudimentaires ; et comme ils ne sont pas l'objet
d'une observation attentive, que presque toujours la maladie est
troublée dans son cours par des traitements plus ou moins judicieux,
on ne possède aucune donnée sur la durée minima, moyenne ou
maxima de cette gale. if
Sur un cheval galeux récemment guéri, les poils repoussent avec
une vigueur insolite due à la surexcitation de la circulation capillaire
de la peau; ils sont plus longs que les poils voisins restés sains et