maladies parasitaires - USP

140 PARASITES DE LA PEAU.
dans les conditions de la pratique. La possibilité de cette transmission
résulte des faits publiés par Robert Fauvet et par Grognier, dont il a
été question plus haut (p. 138). Le cheval de Robert Fauvet avait
communiqué sa gale à une vache qui s'était frotté le cou contre la
mangeoire de cet animal. Celui dont a parlé Grognier avait transmis
sa maladie à deux vaches placées à côté de lui dans l'étable. En dehors
de ces faits, où la nature sarcoptique de la gale du Cheval est établie
par sa transmission à l'Homme, mais où l'origine équine de la gale des
bêtes bovines n'est pas suffisamment démontrée, il n'en est point qui
permette de conclure plus sûrement à la possibilité de cette transmission.
Rien non plus n'autorise à admettre que la gale du Cheval puisse
se communiquer au Mouton, à la Chèvre, au Chien, etc.
Diagnostic. — Un élément critère de diagnostic, repose sur la constatation
du Sarcopte et de ses caractères. La gale sarcoptique diffère
de la gale psoroptique, comme on le verra plus loin, par sa généralisation
plus rapide, par sa contagion plus subtile, par son siège : la
gale psoroptique débutant et se localisant presque toujours au bord
supérieur de l'encolure, au toupet, à la queue, qui se dénudent de
leurs crins, se tuméfient et se plissent. La gale psoroptique affecte, en
outre,, la forme de plaques mieux délimitées, tuméfiées à la base,
croûteuses et plus humides.
La gale sarcoptique diffère de la gale symbiotique en ce que celle-ci
est localisée aux membres, débute par leurs parties inférieures, gagne
lentement de bas en haut et est plus faiblement contagieuse.
D'ailleurs, les trois formes de gale peuvent coexister, et le souvenir
de ce fait important pourra éviter de graves erreurs de diagnostic.
La gale sarcoptique est, à ses débuts, difficile à distinguer de l'ocaruiase
dermanyssique, due au passage du Dermanyssede la Poule sur le
corps du Cheval. Elle s'en distingue cependant en ce que cette dernière
se déclare sur les chevaux qui habitent au voisinage des poulaillers
et des pigeonniers, se généralise très vite sur tout le corps, est
rebelle à tous les traitements jusqu'à ce que cesse le voisinage, et est
alors facile à guérir. Outre l'absence du Sarcopte, l'acariase dermanyssique
se reconnaît encore à ce que les petites dépilations qu'elle
produit, semblables, au début, à celles de la gale sarcoptique, se multiplient,
mais ne s'étendent pas par un développement centrifuge,
comme celles de la gale.
Il est difficile de confondre la gale avec la phtiriase. Celle-ci n'entraîne
que de légères dépilations ; les parasites sont très visibles, et,
par la malpropreté qui a permis leur multiplication, la gale aurait
pris un tout autre développement que les légères lésions en présence
desquelles on se trouve.
Dans sa période d'état, la gale sarcoptique a l'aspect de Yeczéma
gourmeux et de Yeczéma dartreux; le premier s'en distingue par l'ab