maladies parasitaires - USP

PARASITES DES ORGANES DES SENS. 729
Enfin, le catarrhe auriculaire et le chancre de l'oreille n'ont de commun
avec l'épilepsie acarienne que leur siège, bien qu'ils puissent
coïncider avec elle.
Pronostic. — L'otite parasitaire n'a de suites graves que lorsqu'on
n'intervient pas dans son cours par un traitement approprié ; elle
cède, en effet, facilement aux agents parasiticides. Ce qui a pu lui
permettre maintes fois de s'aggraver jusqu'à la mort, c'est qu'on en
ignorait la nature. Sa contagiosité peut donner au pronostic un caractère
sérieux. Mais ici encore, il suffit d'être prévenu pour s'opposer
à sa propagation.
Traitement. — Éviter la conlagion et, pour cela, désinfecter soigneusement
les loges, dans les chenils où la maladie a fait son apparition.
Comme traitement curatif. maintenir les oreilles dans une grande
propreté, en enlevant le cérumen apparent et en y faisant des injections
tièdes détersives. Guzzoni a obtenu un bon résultat de la formule
d'Andrée (de Fleurusl contre 1 acariase auriculaire du Lapin
(Voy p. 725). Mégnin recommande des injections répétées de sulfure
de potasse à 1, 20 (deux par jour pendant trois jours). Nocard a réalisé
de nombreux succès, même dans des cas très avancés et très graves,
par la formule suivante :
Huile d'olives 100 grammes.
Naphtol 'O -
Éther 30 —
Conserver en flacons bouchés à l'émeH.
'"> Faire chaque jour une injection de ce Uniment, dans le conduit auditif ex-
Unie, que l'on ferme ensuite pendant dix à quinze minutes, avec un tampon
dTouate pour éviter l'évaporation de l'éther.
De tous les acaricides, le naphtol est celui qui a donné à Nocard
les meilleurs résultats : c'est un produit pyrogéné très soluble dans
l'huile, plus efficace, moins irritant et beaucoup moins odorant que
l'acide phénique. L'éther ajouté à la solution huileuse a pour effet de
faciliter la pénétration du Uniment dans la masse du cérumen, souvent
épaisse et consistante, qui réunit les Symbiotes.
B. — Otacariase symbiotique du Chat (1).
Cette.acariase, dite encore gale auriculaire, a été observée pour la première
fois en 1860, par Huber (de Memmingen), qui en reconnut la cause, le
Symbiote. Elle a été retrouvée en 1876 par Rroquet et étudiée spécialement
par Mégnin, qui distingua ce Symbiote du Symbiote commun sous le
nom de Symbiotes ecaudatus. C'est le S. auricularum var. cati.
(I) HUBER, Comptes rendus de la Soc. d'hist. natur. d'Augsbourg (in Recueil de
méd. vétér., 1875 Chronique de Zundel, p. «7). - BROQUET, Bull, de la Soc. centr.
de méd. vét. (Recueil, 1876, p. 879). - MÉGNIN, Ibid., p. 982.