maladies parasitaires - USP

HÉMATOZOAIRES DU CHEVAL. 609
11 a montré ensuite la grande fréquence de ces coliques d'origine
artérielle. De nombreuses statistiques qu'il a rapprochées établissent
que, sur 100 chevaux traités pour des maladies internes, il y en a
40 en moyenne qui souffrent de coliques; que sur 100 morts, 40 aussi
sont dues à des coliques ; enfin, que sur 100 cas de coliques, il y a
87 guérisons et 13 morts. On a vu plus haut la proportion considérable
des chevaux porteurs d'anévrysmes vermineux. Bollinger croit
pouvoir en conclure que les trois quarts des cas de coliques doivent
être attribués à ces anévrysmes. Il y a sans doute quelque exagération
dans cette estimation ; mais la gravité des dommages attribuables aux
Sclérostomes armés n'en reste pas moins établie.
TRAITEMENT. — Il serait donc d'une haute importance de diminuer le
plus possible l'extension des Sclérostomes. On n'y arriverait que par
une surveillance rigoureuse des eaux de boisson destinées aux chevaux.
La filtration seule de ces eaux permettrait d'avoir toute sécurité.
Mais la nocuité des vers anévrvsmatiques n'est pas assez tangible,
du moins aux propriétaires, pour qu on puisse espérer voir se répandre
quelque peu une précaution aussi perturbatrice des usages
courants.
Quant au traitement, il ne peut porter que sur les principaux
symptômes. On s'appliquera donc à combattre la stase des matières
intestinales par l'emploi des purgatifs salins ou du calomel. On
proscrira celui des drastiques (émétique, aloès) et de l'ésérine pour
éviter les irritations et les contractions violentes de l'intestin. Un bon
régime, des frictions, des promenades, des lavements ou l'évacuation
fréquente du rectum avec la main sont particulièrement indiqués.
Peut-être, pour les chevaux sujets aux coliques ou qui manifestent de
la raideur ou une sensibilité exceptionnelle de la région lombaire, se
trouverait-on bien de l'usage interne répété, prolongé et surveillé de
l'essence de térébenthine. Il n'est pas inadmissible que ce médicament
puisse agir efficacement contre les vers au sein de leurs anévrysmes.
Observation. — Nous mentionnerons seulement ici le Spiroptera reticulata
Creplin, qui a été trouvé quelquefois dans l'artère collatérale du canon et
dans celles qui avoisinent le ligament cervical. Comme il se rencontre surtout
dans les ligaments, les considérations qu'il comporte seront mieux à
leur place à propos des parasites des muscles et du tissu conjonctif.
NECMA.NN. — Mal. parasitaires. 39