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maladies parasitaires - USP

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LADRERIE. 659<br />

dans la zone torride, où l'élevage du Porc ne réussit pas. Ce parasite<br />

de l'intestin de l'Homme devient d'ailleurs de plus en plus rare, parce<br />

que l'habitude de faire cuire convenablement la viande de Porc s'est<br />

généralisée et que cette viande est soumise à une surveillance sévère<br />

sur les marchés et dans les abattoirs. En France, la diminution progressive<br />

des cas de T. solium est constatée par de nombreux observateurs<br />

(Laboulbène, Bérenger-Féraud, etc.) et il en est de même<br />

pour les autres pays d'Europe. C'est un autre Ténia, le T. saginata,<br />

qui aujourd'hui est presque partout le plus fréquent.<br />

Cependant, d'après Leuckart, le premier prédomine encore dans<br />

certaines régions de l'Allemagne où l'élevage du Porc est florissant<br />

et où sa viande sert de base à l'alimentation : tels sont la Thuringe, la<br />

Saxe, le duchéde Brunswick, la Westphalie, la Hesse, le Wurtemberg.<br />

Le T- solium se rencontre surtout chea les hommes que leur profession<br />

met en contact avec la viande crue de porc, tels que les bouchers,<br />

les cuisiniers, les fabricants de saucisses, etc. : comme ils tiennent<br />

souvent à la bouche le couteau dont ils se servent, ils peuvent<br />

ainsi prendre des Cysticerques réduits à un petit volume par la déchirure<br />

de la vésicule caudale. Leur téniasis vient sans doute aussi de<br />

leur goût, en général, prononcé pour le porc cru.<br />

Le plus grand nombre des cas de Txnia solium se rencontre chez<br />

les personnes et les populations qui font usage de viande de porc crue.<br />

C'est pourquoi ce Ténia est relativement fréquent en Allemagne. En<br />

France, c'est par des préparations de charcuterie insuffisamment cuites<br />

que l'infestation a lieu le plus souvent.<br />

La viande ladre a cependant des caractères qui devraient suffire à<br />

rendre répugnante sa consommation. Cuite, elle est pâle, humide, de<br />

teinte irrégulière. Le Cysticerque, réduit à son corps, a le volume<br />

d'un grain de chènevis ; il craque sous la dent et donne une sensation<br />

désagréable. En grillant, la viande ladre décrépite parfois, par la rupture<br />

des vésicules ladriques. Elle a une saveur douceâtre, mais qui<br />

plaît à certaines personnes.<br />

La résistance du Cysticerque à une élévation de température n'est<br />

pas considérable; mais sa situation profonde lui permet de résister<br />

à la cuisson de la viande. De nombreuses expériences ont été faites<br />

sur ce sujet. Les plus récentes et les plus précises sont dues à<br />

Perroncito. Au moyen de la plaque chauffante de Schultze, il reconnaît<br />

très exactement la vitalité du Cysticerque par les mouvements<br />

du rostellum et détermine la température à laquelle la mort arrive. Il<br />

reconnaît encore la mort à la facilité avec laquelle les tissus s'imbibent<br />

de teinture neutre de carmin et de teinture d'hématoxyline. Enfin,<br />

il acquiert une dernière preuve de la mort par l'ingestion de ces Cystteerques<br />

faite par des aides de bonne volonté. Il a ainsi établi que<br />

la mort du Cysticerque arrive quelquefois à 45°, plus souvent à 47°,<br />

et ordinairement à 48°. Il peut vivre encore à 49° et tout à fait excep-

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