maladies parasitaires - USP

PARASITES DE L'ŒSOPHAGE ET DE L'ESTOMAC. 345
Boheman. Mégnin (1) y rapporte des insectes parfaits éclos de larves'
provenant de poneys russes introduits à Paris».
Comme celles de l'espèce précédente, les larves se fixent pendant
quelque temps au rectum avant de tomber.
4° Gastrophile nasal (G. nasalis L.). — Insecte finement velu. Face supérieure
du thorax couverte de poils noirâtres entremêlés de poils d'un jaune
'd'or. Bouclier dorsal brillant, d'un brun n»ir, souvent d'un
beau brun châtain clair doré. L'abdomen est de coultfbr variable,
toujours garni de poils longs, fins ot serrés, ordinairement
blancs au deuxième anneau, noirs au troisième, orangés
aux suivants; chez d'autres, ces derniers sont grisâtres ;
d'autres encore les ont orangés dès le deuxième anneau.
Les ailes sont assez petites, larges, hyalines. Longueur, 12 à
13 millimètres.
Les œufs sont blancs, elliptiques, tronqués en avant, parcourus
sur un côté par deux lignes longitudinales. Un carac­
tère tout à fait distinctif des larves est de ne présenter qu'une
rangée d'épines au bord antérieur de leurs anneaux. A la
face supérieure, l'interruption médiane commence au huitième;
le dixième est inerme. A l'état de maturité, ces larves
ont 13 à 15 millimètres de longueur et sont d'un blanc jaunâtre
; les épines, blanches à la la base, sont brun foncé à la
pointe.
Fig. 137. —
Laryi, de
GastrSphi
lus nasalis'
3» stade ;
grossie
2 fois (Railliet,inédite).
Cette espèce paraît répandue dans toute l'Europe, mais
surtout en Autriche et en Prusse. Son nom lui vient de
ce que la femelle déposerait ses œufs sur les ailes du nez et les lèvres
du Cheval. On la décrit aussi sous le nom de G. salularis Meig., G. salutiferus
B. Clark, pour rappeler l'heureuse influence qu'on attribuait
à ses larves sur les fonctions digestives.
Elles habitent presque exclusivement la région pylorique du duodénum
et ne se fixent pas à la marge de l'anus lors de leur évacuation (2).
5° Gastrophile flavipéde (G. flavipes Oliv.). — Long de 11 millimètres, à
pattes d'un jaune pâle, à ailes hyalines; bouclier dorsal noir avec des taches
latérales jaunes; abdomen brun jaunâtre, brillant, avec une ligne plus
sombre, longitudinale; pubescence blanchâtre. Les larves sont plus particulièrement
parasites de l'Ane. L'espèce est répandue en Dalmatie, Espagne,
nord de l'Afrique, Asie Mineure; elle a été trouvée aussi dans les Pyrénées.
Son histoire est encore incomplète.
Les larves de Gastrophiles se rencontrent chez les Chevaux qui fréquentent
les pâturages ou qui séjournent beaucoup en plein air, et
dont le pansage est mal fait. L'âge, l'état de santé ou de maladie, h»
mode d'alimentation n'ont à cet égard aucune influence. D'après les
observations de Numan, ces larves sont beaucoup plus abondantes
après les étés secs et chauds qu'à la suite d'années pluvieuses.
(1) MÉOHIN, Soc. cent, de méd. vétér. (Recueil de méd. vét., 1879, p. 797).
(2) RAIMJET, Sur la présence du Gastrophilus nasalis dans l'intestin du cheval, en
France. Bull, de la Soc. centr. de méd. vétér. 1888, p. 159.