maladies parasitaires - USP

PARASITES DU FOIE. 485
que ce sont toujours des ramuscules d'origine de la veine sus-hépatique.
C'est là que se trouve l'embryon vivant et déjà plus ou moins
avancé. Il occupe le centre d'une masse sanguine coagulée, adhérant
en quelques points aux parois du vaisseau, qui y sont le siège d'une
prolifération très abondante de cellules embryonnaires. II en résulte,
dans la sphère d'action du vaisseau sbus-hépatique oblitéré, « une
cirrhose veineuse, mono ou multilobulaire,
qui affecte deux caractères
exceptionnels. Les productions
conjonctives qui remplissent
les espaces et les fissures-portes
sont, en effet, remarquables : 1° par
la multiplicité de leurs vaisseaux
capillaires et l'ectasie dont ils sont
le siège; 2° par la présence d'un
nombre variable de cellules géantes,
Fig. 260. — Développement du Cysticercus
fisiformU, d'après R. Moniez.
Larve âgée d'un mois environ, prise dans une
galerie superficielle du foie d'an lapin. Elle est
déjà marquée de nombreux plis ou papilles p et
ae présente encore aucune trace d'hydropisie ;
fl, partie centrale, finement grenue, qni marque
le point où se fera la déchirure des tissas. — La
partie Marquée b, jusqu'au rudiment de la tète rc,
représente le futur rectptaculum capitit. Grossissement
: 15 diamètres.
Fig. 261. — Cysticerque pisiforme en
voie de division au vingt-deuxième
jour.
Un cordon sph unit les deux parties djune larve
primitivement simple et marque une porcon sphacélée
du Cysticerque. A l'extrémité supérieure
du segment A, on voit le rudiment de la tête et
du receptaculum (rc, z); il y a quelque chose
d'analogue dans la partie B ; et, lame de cuticule
qui se détache ; o», orifice d'invagination. — La
partie A forme l'animal futur; la partie B doit se
détruire (R. Moniez.
qui atteignent parfois un volume énorme et ne paraissent obéir, dans
leur distribution, à aucune loi saisissable. •» G. Piana (1) avait déjà
reconnu la présence des cellules géantes dans les vaisseaux où se sont
engagés les jeunes Cysticerques pisiformes. En outre, il a vu que ces
cellules géantes sont souvent envahies par des Bactéries, qu'il suppose
apportées de l'intestin par les embryons.
Ces derniers mesurent d'abord à peine 1 millimètre de long pour
(1) G. PIANA, La Veterinaria, 1881.