maladies parasitaires - USP

ACARIASES. ng
ment pileux, etc. Se fondant sur la rapidité avec laquelle la gale se
développe dans certains cas, Mégnin est porté à diminuer encore cette
durée, et il estime que, lorsque toutes les conditions les plus favorables
sont réunies, vingt-quatre à quarante-huit heures suffisent pour
amener l'éclosion.
La durée de la faculté germinative des œufs, le temps maximum
au bout duquel, éloignés du corps de l'hôte, ils peuvent encore aboutir
à la formation de l'embryon, ne sont pas déterminés. Gerlach a
vu éclore encore ceux du Sarcopte du Cheval après quatre semaines.
C'est une question intéressante à résoudre, puisque c'est celle de la
durée de l'activité du contage de la gale.
Les larves sorties des œufs ont à subir des métamorphoses, que les
travaux de Delafond et Bourguignon, de Furstenberg et de Mégnin
ont particulièrement fait connaître.
1 er âge. Larve. — Le petit Acarien qui vient d'éclore ne se distingue
essentiellement de la forme adulte de son espèce que par d'absence de la
quatrième paire de pattes et des. organes génitaux, et par sa taille moindre.
A l'arrière de l'abdomen, il porte une paire de soies plus ou moins longues.
A cet état il prend le nom de larve (de Geer). Avant de passer au deuxième
âge, cette larve doit subir deux ou trois mues, qui lui permettent d'acquérir
un certain accroissement. Au moment de chacune de ces crises, elle devient
inerte et toutes ses parties se réduisent en une masse cellulaire, aux
dépens de laquelle se forment à nouveau tous les organes, dans l'intérieur
du tégument jouant le rôle de coque : l'animal retourne à l'état d'oeuf,
selon l'expression de Claparède. ,
2 e âge. Nymphe. — La dernière mue de la larve l'amène à un deuxième
état, celui de nymphe (Dugès;. Il est caractérisé par la présence de la quatrième
paire de pattes, un peu plus petites et moins complètes que celles de
la femelle, à laquelle la nymphe ressemble le plus. Il n'y a pas encore
d'organes sexuels. On ne voit pas chez les nymphes autant de variation
dans la taille que chez les larves, ce qui prouve qu'il n'y a que peu ou
point de mues dans le cours de cet âge, qui, du reste, est très court. On
remarque cependant deux tailles différentes dans les nymphes, mais toutes
deux, en muant, donnent des individus pubères ; les plus petites, des mâles,
les plus grandes, des femelles (Mégnin).
3 e âge. Mâle et femelle pubère. — La métamorphose des nymphes amène
les Sarcoptidés à l'âge de l'accouplement ; c'est le dernier pour les mâles.
Ceux-ci se reconnaissent à leurs caractères sexuels. Les femelles n'ont
encore que la fente vulvo-anale et sont dites femelles pubères. Le mâle et
la femelle pubère ont les diverses parties du tégument plus accentuées
et plus colorées que dans les états précédents. L'accouplement se fait dans des
conditions variées. La fin de la vie du mâle est principalement remplie par
l'accomplissement de cet acte. Quant à la femelle, elle subit encore une
dernière mue, pour passer à un quatrième âge.
4 e âge. Femelle ovigère. — Ce quatrième âge, âge de la ponte, est reconnaissable
à la présence de la vulve sous-thoracique. De plus, la femelle,
dite femelle ovigère, subit des modifications portant sur la troisième et la
quatrième paire de pattes ou sur celle-ci seulement, et variant selon les
genres. Dans son abdomen, on aperçoit souvent, par transparence, un ou plusieurs
œufs, qui seront pondus au fur et à mesure et dans des conditions
d'habitat variant encore selon les genres.