maladies parasitaires - USP

ACARIASES. 231
ont détruits pour se nourrir. Accidentellement, on rencontre des individus
isolés en dehors des plumes. Il est probable que tous en sortent à l'automne
quand les plumes desséchées sont près de tomber, et vont chercher un nouveau
logement dans les plumes récemment poussées. » (Trouessart) (1).
Il n'est cependant pas rare, d'après nos observations, de ne trouver que
des cadavres de Picobies dans des plumes arrachées pendant l'hiver.
Trouessart admet que les Picobies s'introduisent dans la plume par son
ombilic supérieur; celui-ci reste largement ouvert pendant toute la période
du développement et ne s'obture qu'au moment où le tuyau se soude à la
tige, qui en est sortie comme d'un fourreau; au contraire, c'est par l'ombilic
inférieur qu'ils doivent sortir, mais seulement après le dessèchement
et la mort de la plume, à la mue d'automne, époque où cet orifice devient
libre. A l'appui de cette opinion, Trouessart cite les faits qu'il a observés
chez les Sarcoptidés plumicoles, qui pénètrent aussi plus ou moins accidentellement
dans le tuyau des plumes. — L'altération de l'âme de la plume
reste sans retentissement sur la santé de l'oiseau.
IV. SARCOPTIDÉS. — Les Sarcoptidés non psoriques des Oiseaux
appartiennent à trois des six familles ou tribus en lesquelles on divise
la famille (voy. p. 106). Ce sont les
Sarcoptidés plumicoles ou Analgésinés,
les Sarcoptidés épidermicoles
ou Epidermoptinés, et les Sarcoptidés
cysticoles ou Cytodilinés.
a. Sous-famille des Analgésinés.
— Les Sarcoptidés plumicoles se
rencontrent à peu près chez toutes
les espèces d'Oiseaux, chacune en
hébergeant une ou plusieurs formes
qui lui sont propres ou qui peuvent
se trouver chez d'autres. On rencontre
souvent la même espèce sur
tous les oiseaux de la même famille;
en revanche, il est telle espèce
d'oiseau qui en porte jusqu'à quatre
espèces distinctes appartenant à des
genres très différents. Ces Acariens
vivent entre les barbulesdes plumes,
principalement sur les ailes, où,
pendant la vie, on les trouve sur les
95. — Megninia aslernalis,
Pigeon.
Mâle (A) et femelle pubère (B) accouplés, vus
par la face ventrale, grossis 100 fois.
rémiges, quelquefois sur les rectrices ou couvertures. Ils sont absolument
inoffensifs.
D'après Trouessart (2), dont les travaux ont grandement éclairé ce
(1) E.-L. TROUESSART, Sur les Acariens qui vivent dans le tuyau des plumes des
Oiseaux. Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 22 déc. 1884, p. 1130.
(2) E.-L. TROUESSART. Sur les Acariens qui vivent dans le tuyau des plumes des
Oiseaux. Comptes rendus de l'Acad. des sciences, XCIX, 1884, p. 1130.— Les Sarcoptidés
plumicoles. Journ. de micrographie, 1884-1885 (en partie avec P. MÉONIN). —