maladies parasitaires - USP

250 PARASITES DE LA PEAU.
cavalerie, et les documents que l'on possède la montrent propre aux
chevaux d'origine orientale. « Ainsi, dit Trasbot (i), Spinola la considère
comme spéciale aux chevaux de la race des steppes ; Ercolani
dit que Sibald, dans son Histoire naturelle du Choral, affime l'avoir
souvent observée sur les chevaux blancs de la Tartarie. M. Leblanc
père a déclaré, à la Société vétérinaire, dans la courte discussion qui a
suivi la lecture de l'intéressant travail de M. Salle, qu'il l'avait
observée sur l'un des chevaux russes amenés à l'Exposition universelle
de 1867 et qu'à ce propos, le vétérinaire russe qui accompagnait ces
animaux la lui avait signalée comme une affection fréquente en Russie.
M. Leblanc a rappelé, en outre, que Barthélémy aîné l'avait souvent
observée en Allemagne, pendant les campagnes du premier Empire, sur
les chevaux provenant des steppes. Enfin, les observations récemment
faites en Autriche par M. Leymacher, lorsqu'il était détaché à Laybach
en Illyrie, pour recevoir les chevaux hongrois achetés par le gouverne*
ment français, et celles qui ont été recueillies peu de temps après, par
MM. Salle et Naudin, au moment où ces mêmes chevaux ont été versés
dans les régiments, viennent témoigner que l'hémorragie cutanée est
une maladie particulière aux chevaux des races orientales. En effet,
cette hémorragie a été observée, de toute antiquité, sur les chevaux
tartares, comprenant ceux que les habitants de l'empire du Milieu ont
décorés du nom de chevaux célestes, et elle se manifeste maintenant,
presque uniquement sur ceux des steppes de la Russie et de la Hongrie,
qui descendent vraisemblablement des premiers. »
Aujourd'hui que l'on peut rapporter cette affection à un parasite, il
faut admettre que sa localisation géographique est liée à la répartition
de ce Nématode.
On ne sait rien, d'ailleurs, des migrations de cette Filaire ; on ne
connaît que son habitat dernier, le tissu conjonctif sous-cutané. 11 est
possible que les embryons aient à subir une évolution en dehors de
l'organisme. Railliet a injecté sans résultat, dans le tissu conjonctif' ;
sons-cutané d'une vieille jument un assez grand nombre de ces
embryons extraits du corps de la Filaire.
Diagnostic, pronostic, traitement. — La physionomie particulière,
de cette affection ne permet de la confondre avec aucune.
Les auteurs sont à peu à près unanimes sur sa bénignité. Il n'y a
donc pas lieu de lui appliquer de traitement. Des soins de propreté,
des lavages suffisent pour enlever le sang épanché. Dans le cas exceptionnel
où il y aurait affaiblissement du sujet, on le combattrait par
un régime tonique et reconstituant. La seule mesure à prendre
d'ordinaire consiste à s'abstenir du travail qui nécessite l'application
de harnais sur les parties où siège l'éruption.
< 1 TRASBOT, art. Hémorrhagie. Nouv. Dict. prat. de méd., de chir. et d'hvg. vétér.,
IX, 1871, p. 54.