maladies parasitaires - USP

PARASITES DE LA TRACHEE, DES BRONCHES ET DU POUMON. 561
Morot, à qui l'on doit les recherches les plus complètes sur ce sujet,
ayant visité à l'abattoir de Troyes, dans l'espace de six mois,
2458 bêtes bovines, a trouvé des Distomes hépatiques dans les poumons
de 101, soit sur un peu plus de 4 p. 100. Sur ces 101 sujets,
93 avaient dépassé l'âge de cinq ans, et souvent des Distomes hépatiques,
en nombre variable, se trouvaient aussi dans le foie.
Les Douves du poumon sont renfermées dans des kystes qui
occupent d'ordinaire le lobe postérieur d'un des poumons, surtout
à la base et au voisinage des bords ; rapprochés de la surface de l'organe,
ils y forment quelquefois une légère saillie. Chaque animal ne
présente le plus souvent qu'un seul kyste, bien que le nombre puisse
s'en élever jusqu'à dix.
Le volume de ces kystes varie de celui d'une noisette à celui d'une
pomme, et leur forme est globuleuse ou ovoïde, rarement discoïde. Ils
sont limités par une coque fibreuse, d'un gris blanchâtre, plus ou
moins rosé, parfois incrustée de calcaire. Leur cavité, généralement
close, communique rarement avec les bronches ; elle est parfois cloisonnée
et anfractueuse. Les petits kystes contiennent un liquide sirupeux,
rougeàtre, brunâtre ou jaunâtre; les plus grands, un magma
gluant, plus ou moins épais, tantôt de teinte uniforme, variable, tantôt
de teinte panachée, ou une matière pultacée très épaisse, peu ou point
visqueuse, présentant les mêmes colorations que le magma, ou enfin une
substance caséeuse, plus ou moins grumeleuse, jaunâtre ou panachée.
Chaque kyste contient une Douve, très rarement deux. Le parasite
reste d'ordinaire petit (13 à 15 millimètres de long, sur 3 à 7 millimètres
de large), souvent très difficile à découvrir au milieu du liquide
où il baigne et dont il a la coloration. Parfois même les recherches
restent infructueuses, et l'on ne trouve que des œufs de Distomes,
comme Lindqvist l'a constaté ; il est probable que le ver est mort sur
place et a été résorbé, ou qu'il a émigré. Friedberger admet, en effet,
que les parasites passent dans les veines pulmonaires et sont entraînés
par la circulation dans les organes les plus variés.
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