maladies parasitaires - USP

14 TRAITÉ DES MALADIES PARASITAIRES.
par le régime et le mode d'entretien des animaux. Bien des Ixodes e
des Argas sont propres à certains pays chauds; le Bilharzia crassa
été vu qu'en Egypte ; les Gastrodisques en Egypte, à la Guadeloupe ei
au Sénégal. Les Ténias du Cheval sont fréquents en Allemagne, rares
en France. En Islande, le Ténia échinocoque se trouve chez un tiers
des Chiens, et le Cystique échinocoque chez la plupart des Moutons et
des Bœufs. La Trichine spirale sévit surtout en Allemagne et aux
États-Unis... Au contraire, il est des parasites que 1 on trouve partout :
tels sont la plupart des Ténias du Chien, l'Ascaride du Cheval, le Cysticerque
ladrique du Porc.
Symptômes et lésions. — L'influence des parasites sur la santé
de leur hôte a de tous temps été l'objet d'appréciations contradictoires.
Les uns, comme Andry, Nylander, Leuwenhœck, etc., attribuaient
à des vers imaginaires ou à des parasites inoffensifs les maladies
les plus variées et principalement les affections épizootiques ou
enzootiques. Plus tard, on fut porté à regarder la plupart des parasites
comme indifférents à leur hôte et même favorables à sa santé. C'est
ainsi qu'Abildgaard et Gœze admettaient que les Poux sont des émonctoires
naturels destinés à évacuer les humeurs viciées sécrétées par
la peau, et que les Helminthes intestinaux stimulent la digestion et
consomment les sucs superflus des viscères. Bracy Clark émettait une
opinion semblable pour les larves de Gastrophiles qu'on trouve dans
l'estomac du Cheval. De nos jours" encore, c'est pour les Abyssins un
signe de bonne santé que d'héberger un ou plusieurs Ténias, et il se
trouve des médecins, rares il est vrai, pour soutenir une telle doctrine.
11 est certain qu'à l'autopsie d'animaux qui présentaient tous les
attributs de la santé, on peut trouver l'intestin rempli d'une quantité
considérable de Vers. C'est souvent le cas pour l'Ascaride du Cheval,
pour les Ténias des Chiens et pour ceux des Oiseaux. Les larves de
Gastrophiles peuvent couvrir la plus grande partie de la muqueuse du
sac gauche chez un Cheval bien portant ; un Bœuf peut, sans gêne
apparente, avoir toute la partie supérieure du corps mamelonnée par
des tumeurs d'Hypodermes. Mais on ne saurait, avec le vulgaire, conclure
de faits semblables à un bénéfice quelconque pour les hôtes qui
les présentent. On peut, tout au plus, admettre l'indifférence de ceux-ci
ou, mieux, une réaction par laquelle ils compensent les inconvénients
de cette invasion. Car ces parasites se nourrissent de la substance
de leur hôte ou des matières chymeuses de leurs compartiments
digestifs et obstruent plus ou moins des voies dont la liberté
serait favorable à la santé. Celle-ci finit souvent par en être troublée,
surtout s'il survient dans la constitution générale des modifications
désavantageuses, qui se traduisent, en somme, par l'apparition
de maladies parasitaires ; nombreux sont d'ailleurs les cas où la tolérance
de l'organisme est rapidement excédée soit par la nature des