maladies parasitaires - USP

586 PARASITES DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE.
corps, progressivement renflé en arrière où il atteint 100 à 180 y de diamètre,
s'atténue de nouveau à l'extrémité postérieure. Deux bandes longitudinales
formées de nombreux bâtonnets, dont l'une ventrale a en largeur les trois
quarts du diamètre total, l'autre dorsale, le 1/3 de ce diamètre. Queue du
mâle tronquée, divisée en deux lobes réunis par une bourse caudale circulaire,
mince. Gaine du spicule revêtue de très petites épines. Œufs ovoïdes,
longs de 72 y-, retenus à la surface du corps de la femelle par une couche
mucilagineuse.
Ce ver était connu comme parasite de la trachée du Renard; A. Millier l'a
trouvé dans le poumon d'une marte, et rencontré aussi, représenté par huit
individus, dans la trachée d'un chat, qui était atteint de strongylose à un
haut degré. Nous avons trouvé trois vers de cette espèce dans la trachée ou
dans les grosses bronches, chez trois chats dont deux étaient atteints de
strongylose pulmonaire. Ces vers étaient trois femelles jeunes, dont une
seule contenait des œufs encore incomplètement formés.
H. - OISEAUX DOMESTIQUES.
A l'exception des Cytodites et des Syngames, la plupart des parasites
animaux trouvés dans l'appareil respiratoire des Oiseaux n'y sont
qu'accidentels et de simples rencontres d'autopsie. Les parasites végétaux
sont représentés par des Aspergillus, qui causent plusieurs
sortes de mycoses. On a donné plus haut (p. 237) des développements
suffisants sur l'acariase de la trachée, des bronches et surtout deâ
sacs aériens des Gallinacés. Les Syngames et les Aspergillus ont une
importance qui nécessite pour eux des chapitres spéciaux. Une courte
mention suffira pour les autres parasites.
Échinoque du Dindon (Echinococcus gallopavonis Siebold). — Échinocoque
fertile, trouvé par von Siebold, en 1837, dans le poumon d'un dindon.
Monostome changeant (Monostoma mutabile Zeder). — Corps jaune sale ou
un peu rosé, long de 5 à 24 millimètres, foliacé, plan en dessous, un peu
convexe en dessus, atténué en cône antérieurement, élargi et arrondi en
arrière, où il a 2 à 8 millimètres de largeur. Ventouse subterminale, très
petite, entourant la bouche. Œufs brunâtres, ovoïdes, longs de 173 y, larges
de 84 y, éclosant dans l'utérus et donnant un embryon qui renferme un
sporocyste. — Vit dans les diverses parties de l'appareil respiratoire de
plusieurs oiseaux, la plupart aquatiques. Wiesenthal, von Siebold, Diesing,
Zùrn l'ont trouvé dans les sinus sous-orbitairesde l'Oie domestique. Le premier
de ces auteurs aurait même signalé en 1799 une épizootie causée par
ce ver (Diesing). — Un intérêt particulier s'attache à ce Monostome, car il
a été l'objet des premières observations relatives au développement des
Trématodes : von Siebold a montré, dès 1835, que le corps étranger renfermé
dans l'embryon lui survit sous forme de sporocyste ; c'est de celui-ci que
naîtront les Cercaires.