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maladies parasitaires - USP

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ACARIASES. 111<br />

parce qu'il ne réussit pas à transmettre la maladie à un cheval sain, en lui<br />

répandant sur la peau, durant quatorze jours consécutifs, la poussière cutanée<br />

enlevée à un cheval galeux.<br />

Il est vrai qu'en Allemagne, Viedebantt, chargé d'étudier la gale du Mouton,<br />

qui sévissait alors d'une manière désastreuse, l'attribue (1790) à des insectes<br />

qui sont dans l'air, dans l'herbe, et se transmettent d'un mouton à un<br />

autre. Mais cette assertion est accompagnée de tant d'autres erronées de<br />

tous points, qu'il est bien évident que Viedebantt n'a pas vu ce dont il pâlie<br />

et que son opinion n'est qu'une généralisation hasardée et hâtive de ce que<br />

Wichmann avait si bien établi pour la gale de l'Homme.<br />

A Walz revient l'honneur de la découverte positive de l'acare du Mouton<br />

(1809). Peu de temps après (1812), Gohier en recueille sur des chevaux galeux<br />

et Saint-Didier en donne la description avec figures. Gohier indique Dorfouille<br />

père comme étant le vétérinaire qui a découvert l'acare du Bœuf<br />

(181$); lui-même l'observe, l'année suivante, sur des bœufs hongrois qui<br />

suivaient l'armée autrichienne à Lyon. Il ajoute avoir vu à la loupe l'acare<br />

du Mouton, du Chien et du Lapin.<br />

Malgré* les observations de Wichmann, de Walz, de Gohier et de nombreux<br />

naturalistes, l'existence et le rôle de l'acare psorique étaient généralement<br />

méconnus en médecine. Oubliant les recommandations du passé,<br />

on le cherchait dans la vésicule ; on ne l'y trouvait pas, et l'on en concluait<br />

à sa non-existence.<br />

Les discussions continuaient sur l'opinion des anciens au sujet de l'anicule,<br />

lorsqu'en 1812, Gales, pharmacien de l'hôpital Saint-Louis, à Paris,<br />

publia une dissertation sur la gale et annonça avoir constamment trouvé<br />

dans les pustules l'animalcule tant cherché, dont il donnait le dessin. Ce<br />

travail eut un retentissement considérable; Gales "paraissait avoir rétabli<br />

le règne du Sarcopte, selon l'expression d'Alibert. Mais personne ne put<br />

retrouver le mystérieux ciron, car on continuait à le rechercher dans les<br />

vésicules, sur les indications de Pinel, qui lui avait assigné ce séjour.<br />

Pendant plus de quinze ans, la figure publiée par Gales fut reproduite<br />

dans tous les livres, comme la représentation exacte du parasite de la<br />

gale. Il >'était communiqué la gale à lui-même par le transfert d'un acare;<br />

il l'avait transmise expérimentalement à des enfants. Cependant sa prétendue<br />

découverte était une grossière erreur, sinon une imposture. Raspail,<br />

qui, comme tant d'autres, avait entrepris, sur les indications de Gales<br />

et sans y réussir, la recherche du parasite dans les vésicules, démontra<br />

(1829) que l'animalcule représenté par Gales n'était autre que la mite du<br />

fromage.<br />

Après ces tentatives malheureuses, l'incrédulité reprit son empire et<br />

s'étendit même aux travaux des anciens observateurs. On avait à peu près<br />

renoncé à trouver 1 animalcule insaisissable, lorsqu'en 1834, un Corse,<br />

François Renucci, étudiant en médecine à Paris, entendant à l'hôpital<br />

Saint-Louis nier l'existence de l'acare, proposa de le montrer, séance<br />

tenante : il imita le procédé primitif des pauvres femmes de son pays, en<br />

extirpant le Sarcopte à la pointe d'une aiguille, de l'extrémité du petit<br />

sillon irrégulier qui partait de chaque vésicule. Dès lors, la nature de la<br />

gale fut définitivement reconnue, ainsi que l'exactitude des observations de<br />

Moufet, Nyander, Wichmann et de tant d'autres anciens.<br />

Les travaux les plus récents eurent pour but principal la connaissance<br />

de l'anatomie et de la physiologie de l'acare, et le traitement scientifique de<br />

la gale basé sur les connaissances d'histoire naturelle. Telles furent l'excellente<br />

thèse de Renucci (1835), celle d'Albin Gras (1834) qui étudie au point<br />

de vue thérapeutique l'action de certains agents sur le Sarcopte, celle d'Aube<br />

(1836) où le parasite de la gale est représenté comme un animal noctam-

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