maladies parasitaires - USP

ACARIASES. 227
appelle Tique, mais que l'on reconnaît bien aux figures qu'il en donne.
Les enfants et les adultes en étaient envahis, non seulement après
avoir touché des pigeons, mais encore en fréquentant des jardins que
l'on avait fumés avec de la colombine. Cette petite calamité disparut
une fois qu'on eut fait enlever les pigeons et enfouir la colombine. —
Judée, dans la province de Constantine, a observé sur des Kabyles
et sur une femme européenne une affection parasitaire extrêmement
prurigineuse, due à une multitude d'Acariens, que Bouchard a reconnus
pour des Dermanysses. — Kramer a constaté un cas analogue sur
un enfant. — Goldsmith a soigné une femme, chez laquelle les Dermanysses,
transmis par des pigeons, se montraient surtout au moment
de la sudation, pour se cacher ensuite dans les glandes cutanées. —
Dans un cas observé par Geber, le Dermanysse de la Poule avait déterminé
chez une femme un eczéma diffus qui dura quatre semaines
et guérit spontanément.
Ces exemples sont les seuls où l'affection ait présenté de la gravité
soit par le nombre des personnes atteintes, soit par sa persistance.
Elle disparaîtra généralement d'elle-même par la suppression de la
source des parasites, et les démangeaisons seront calmées par des
lotions d'eau blanche ou d'eau vinaigrée, ainsi que par des bains d'eau
pure ou amidonnée. D'après Fuchs, le meilleur moyen de se débarrasser
des Dermanysses dont on peut être envahi en maniant des
volailles est de s'enfermer pendant quelque temps dans une meule de
foin.
Contagion aux Mammifères domestiques (1). — C'est sur le Cheval que les
Dermanysses se propagent le plus volontiers, et ils peuvent développer une
affection prurigineuse qui a souvent été confondue avec la gale.
La première mention de contagion de cette acariase au Cheval remonte
à 1843; elle est due à Gurlt. Mais c'est Demilly (1846) qui a nettement
signalé l'affection déterminée chez le Cheval par les Dermanysses. Quelques
années après (1850), H. Bouley donnait une excellente description
de cette maladie. Depuis, d'autres observateurs, Henderson, Causse,
Woodger, Delwart, Moon et Taylor, etc., ont fait connaître des cas semblables.
Dans tous, la maladie cutanée du Cheval coïncidait avec la présence
de poules ou de pigeons dans l'écurie ou dans son voisinage ; elle
cessait, avec ou sans traitement, quand l'animal était placé dans une écurie
saine, pour reparaître si on le remettait dans sa première habitation. Elle
cessait encore quand celle ci avait été débarrassée des volailles et désinfectée.
On l'attribua d'abord à des Poux des pigeons, et des poules ; on prit
(1) GCRLT, Magazin f. die ges. Thierheilk., IX, 1843, p. 22 ; XV, 1849, p. 76. —
DEMILLY, C. R. des travaux de la Société vétér. de la Marne, 1846-1847. — H. BOULEY,
Rec. de méd. vétér - 1H5>, p. 889. — HBNDERSO*, The veterinarian, 1851, p. 222,
251. — CAOSSE. Journal des vét. du Midi, 1850, p. 563. — WOODGER, The Veterinarian,
1851, p. 2.4. — DELWART, Répert. de méd. vétér., 1851, p. 36. — MOON et
TAYLOR, The Veterinarian, 1855, p. 443,444. — DELAFOND et BOURGUIGNON, Tr. de la
psore, 1802, p 595. — PHIETSCH, BerichtU. d. Veterinârwesen im K. Sachsen f. 1868,
p. 84. - TRASBOT, Rec. de méd. vétér., 1875, p. 827. — STEINBACH, Preuss. Mittheilungen,
1875, p. 82. — RAILLIET, art. Parasites. Nouv. Dict. de méd., de chir. et
dTiyg. vétér-, XV, 1888, p. 45î.