maladies parasitaires - USP

204 PARASITES DE LA PEAU.
ses alors à la misère et à la malpropreté, c'est-à-dire aux conditions
prédisposantes des affections psoriques.
Sur ces 45 chats, il y avait 20 mâles, 15 femelles et 10 castrats. Le
sexe ne paraît pas avoir d'importance en cette question, quoique
cependant les chats castrés soient, par leurs habitudes sédentaires,
moins exposés à la contagion que les autres, que les mâles surtout.
Celle-ci s'exerce aisément du Chat au Chat. On doit évidemment y
rattacher ces épizooties dont nous avons rapporté quelques exemples.
Il faut y joindre celle qui s'est manifestée dans les années 1843 et
1846 sur les chats de la contrée d'Offenbourg (grand-duché de Bade)
et qui a été observée par Bell. Delwart dit avoir vu, dans de grandes
métairies où se trouvaient beaucoup de chats, la maladie se communiquer
avec une telle rapidité qu'en quatre à cinq semaines tous ces
animaux avaient succombé à cette affection (1).
Quoique le Sarcopte nain détermine aussi la gale des Rats, il
n'est pas établi que ce soit en chassant ces rongeurs que le Chat contracte
la gale ; on n'a pas encore recueilli d'observations sur ce point
ni constaté que les Rats fussent galeux lors des épizooties de gale
signalées sur les Chats.
Delafond a réussi à développer une gale chez un chat en y déposant
des Sarcoptes pris sur un lion, et chez un autre par la cohabitation
avec un chien galeux ; mais ces deux chats ont guéri spontanément
: leur gale restait artificielle, étant due au Sarcoptes scabiei et
non au 5. minor.
La gale du Chat peut se transmettre à l'Homme. Hertwig rapporte
qu'une servante contracta la gale après avoir fait coucher un chat
galeux dans son lit. — Berthold cite le cas d'une petite fille qui fut
contagionnée par un chat galeux qu'elle avait fait reposer sur sa poitrine.
— Marrel dit avoir vu la gale d'un chat se transmettre à deux
grandes personnes et à un enfant. — Hering a observé sur deux jeunes
gens la gale du Chat répandue sur le dos, la poitrine et les bras. —Gerlach
a obtenu expérimentalement la transmission de la gale du Chat
à l'Homme, en déposant sur les bras de quelques élèves des croûtes
prises sur des chats galeux ; il s'ensuivit une gale locale, qui disparut
spontanément au bout de dix jours chez les premiers, de quinze jours
chez le second, de trois semaines chez un quatrième ; elle durait encore
après six semaines et ne céda qu'à un bain sulfureux chez un dernier,
blond et très velu. Perroncito a observé un cas de contagion de la gale
du Chat à une femme, et nous avons connaissance d'un fait semblàble(2).
La gale du Chat peut aussi se transmettre au Cheval. Hertwig a cité
(1) BELL, Rec. de méd. vét., 1850, p. 938. — DELWART, Tr. de méd. vét. prat., I,
Bruxelles, 1880.
(2) HERTWIG, Magaz. f. Thierheilkunde, 1834, n° 48, p. 225. — BERTHOLD, Gaz. de
la Soc. méd. de Berlin, 1834 (Delafond et Bourguignon). — MARREL, Rec. de méd.
vétér., 1847, p. 1001. — HERING, Specielle Pathol. u. Ther fur Thierûrzte, 1849,
p. Î04. — GERLACH, op. cit. — PERRONCITO, Il medico veterinario, 1887, p. 247.