maladies parasitaires - USP

142 PARASITES DE LA PEAU.
sont déformés et disséminés, le derme et les papilles sont altérésaun
plus haut degré; il y a de nombreuses dépressions et élévations; les
Sarcoptes ne vivent plus dans des sillons, mais dans les dépressions,
sous l'épiderme soulevé et détaché. Toutle derme est épaissi par une
infiltration de sérosité sanguinolente ; les lésions s'étendent aux glandes
de la peau et aux follicules pileux, ce qui explique la chute des
poils, la sécheresse des croûtes et l'épaisseur de l'épiderme, dont la
formation est irrégulière.
* Enfin, dans les parties où la gale est le plus ancienne, la peau est
indurée et épaissie. On y trouve toutes les lésions secondaires dépendant
des gerçures, érosions, etc., consécutives aux frottements. 11 n'y
a rien de particulier à en dire, non plus que des engorgements dont les
membres spécialement peuvent être, le siège, ni des complications internes
qui peuvent s'enter sur la maladie primitive (Delafond et Bourguignon).
Traitement. — Au premier soupçon de gale, il faut isoler l'animal
ui en est l'objet. Lorsqu'on a plusieurs chevaux galeux, il est bon
aussi d'établir des catégories basées sur la période du traitement qu'ils
subissent.
Dans le traitement, outre la destruction des parasites, on a parfois,
lorsque la maladie est ancienne, à combattre l'état général de faiblesse,
dont les conséquences sont surtout à redouter.
a. On commence par tondre le cheval, hors et loin de l'écurie. Ce
tondage doit être général ; il montre toujours la malade plus étendue
qu'on ne le soupçonnait et permet seul d'atteindre tous les parasites,
b. On fait ensuite un savonnage général. On étend sur toute la surface
de la peau un ou deux kilogrammes de savon vert (savon de potasse).
On frotte vigoureusement pour faire pénétrer la substance dans les
croûtes. On laisse agir le savon pendant une heure environ; puis,
avec de l'eau tiède de rivière ou de fontaine, on fait une lotion générale
accompagnée de frictions avec la brosse de chiendent. On lave
ensuite à grande eau (tiède); on sèche la peau d'abord avec le couteau
de chaleur, puis avec des bouchons de paille ou de foin, qu'il faut
avoir soin de brûler ensuite. Un seul savonnage suffit, en général; on
le renouvelle si la peau porte encore d'abondantes croûtes.
c. Lorsque la peau est séchée, on a recours aux remèdes antipsoriques.
Ceux qui comprennent des corps gras dans leur composition
ne doivent pas être employés à la fois sur toute la surface du corps
pour éviter la suppression brusque des fonctions cutanées. L'application,
dans le cas de gale généralisée, se fera donc en deux fois, successivement
sur les deux moitiés, droite et gauche ou antérieure et
postérieure du corps, en séparant les deux applications par un intervalle
de 48 heures et un savonnage général.
Le pétrole et la benzine sont souvent mis en usage; ce sont d'excellents
acaricides, mais ils sont l'inconvénient de produire une irritation