maladies parasitaires - USP

ACARIASES. 151
mélangé à chaud au savon ïert (2;parties de goudron, 1 de savon). On
frotte avec un pinceau trempé 4ans\e mélange sur les plaques de
gale, sans faire d'applications générales. Ce remède 8t l'inconvénient
de salir la peau; il en est de même de l'huile de caae. On ne les emploie
guère que pour les chevaux communs et, en général, on a recours
à l'un ou à l'autre des remèdes indiqués pour la gale sarcoptique.
3° Gale symbiotique.
Cette gale (Gale du pied, Fussrâude de Gerlach) a été d'abord décrite
par Gerlach (1857) et étudiée ensuite par Delafond et Bourguignon.
Elle est due au Symbiote commun (fig. 77, 78, 79).
Symptômes. — Elle débute par les boulets et les paturons, principalement
des membres postérieurs. Elle gagne ensuite les canons, les
jarrets, les genoux, et les dépasse rarement pour se répandre sur la
croupe et le tronc. Elle s'accuse par des démangeaisons, beaucoup
moins vives que dans les deux formes précédentes, et qui se manifestent
surtout la nuit et pendant le repos qui succède au travail. Le
cheval piétine, frotte ses membres l'un contre l'autre, y porte la dent,
donne des coups de pied.
Au bout d'un temps variable, quelquefois plusieurs mois, la région
se couvre d'une abondante desquamation épidermique, au milieu de
laquelle on découvre aisément les Symbiotes ; les poils tombent ; dans
les régions limitrophes des dépilations ils s'arrachent par touffes sous
la plus légère traction, en laissant voir la peau sous-jacente unie et
lisse ; à la base de ces touffes, on voit à l'œil nu des amas de Symbiotes.
Plus tard, la peau s'épaissit et suinte; des croûtes plus ou
moins épaisses se forment, et des crevasses apparaissent dans le pli
du paturon. Elles peuvent être bourgeonneuses et acquérir une certaine
gravité.
La gale symbiotique marche avec une extrême lenteur. Il faut qu'un
cheval soit bien négligé par son propriétaire, et cela pendant des
années, pour que la gale envahisse les régions supérieures des membres
et le tronc. Elle se montre presque exclusivement pendant l'hiver;
non pas que les Symbiotes abandonnent leur hôte pendant l'été, mais
probablement parce que, dans cette saison, les excrétions naturelles
de la peau les dispensent de piquer activement le tégument pour y
provoquer l'afflux extérieur de liquides nutri tifs.
La gale symbiotique peut persister plusieurs années, si les chevaux
sont mal pansés. La peau devient alors infiltrée, crevassée plus ou
moins profondément dans le pli du paturon et au fanon. 11 se produit,
à la longue, comme nous l'avons dit, une hypertrophie des papilles,
qui se traduit par des saillies coniques ou arrondies, rapprochées les
unes des autres et recouvertes d'une couche épidermique lisse et luisante.
Elles vont en augmentant de volume et, dans les sillons qui les