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maladies parasitaires - USP

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164 PARASITES DE LA PEAU.<br />

gnon, dans leur Traité pratique de la psore, ont donné des détails étendus sur<br />

l'histoire de nos connaissances relatives à cette maladie. On y voit que la<br />

première mention qui en ait été faite remonte à Caton le Censeur, vers l'an<br />

160 avant J.-C. Puis il en est parlé dans les Géorgiques de Virgile, les Satires<br />

de Juvénal, les œuvres de Celse, de Columelle, de Pline, de Végèce. Au moyen<br />

âge, Belon en fait mention et indique comme moyen de traitement l'huile<br />

de cade, qu'il appelle tac.<br />

Bien que dès le xn° siècle, Avenzoar eût fait connaître l'existence du Sarcopte<br />

dans la gale de l'Homme (Voy. p. 108), il faut encore attendre bien<br />

longtemps pour que cette notion soit étendue à la psore si importante des<br />

bêtes ovines. C'est à peine si Linné (1735), Ettmùller (1754), Morgagni (1760),<br />

Werlhof (1765) osent émettre l'hypothèse de l'existence d'un parasite dans<br />

la gale du Mouton. Nombre d'auteurs qui écrivent après eux et traitent de<br />

cette affection sont absolument muets sur ce point spécial. On a vu (p. 110)<br />

que Wichmann (1786) avait le premier été porté « à penser que la gale<br />

du Mouton est de la même nature que celle de l'Homme, et que l'une<br />

et l'autre sont produites par le même acare ». Il dit même que, si les ouvriers<br />

qui s'occupent de la laine sont souvent affectés de la gale, il faut en chercher<br />

la cause dans une transmission opérée par l'acare du Mouton. Abildgaard,<br />

directeur de l'école vétérinaire de Copenhague, admettait ces idées, car,<br />

dit-il, « on guérit la gale du Mouton, par de simples remèdes externes, sans<br />

jamais avoir recours à des remèdes internes » (1787).<br />

Mais Walz, vétérinaire wurtembergeois, doit être placé au premier rang<br />

parmi ceux qui ont fait connaître les causes, la nature, le siège et le traitement<br />

rationnel de la psore du Mouton. Dans son mémoire (1) publié en<br />

1809 et traduit en français en 1811, il a, par des expériences variées, donné<br />

des bases positives aux recherches ultérieures. Dès ce momenl, on voit la<br />

notion de la nature parasitaire de la gale et de sa contagion être de plus en<br />

plus nettement affirmée dans les écrits de Tessicr (1810), Bosc (1811), Gohier<br />

(1814), de Gasparin (1821), etc.<br />

Enfin des recherches précises sur l'entomologie du Psoropte du Mouton<br />

et la nosographie de la gale qu'il détermine ont été poursuivies avec science<br />

et méthode par Hering (1835), Hertwig (1835), Delafond et Bourguignon (1854),<br />

Gerlach (1857).<br />

Symptômes. — L'attention est d'abord éveillée par de légères altérations<br />

de la toison, qui est floconneuse et feutrée par places. Si l'on<br />

observe avec soin le mouton suspect, on le voit se frotter, se gratter,<br />

se mordiller, s'arracher la laine. Ces phénomènes deviennent surtout<br />

apparents lorsque le troupeau est échauffé par la marche. Les frottements<br />

de la main sur les points où la toison est feutrée ou éclaircie<br />

surexcitent la sensation de prurit : les animaux font trembloter les<br />

lèvres, agitent la tête, cherchent à se pincer la peau avec les dents, à<br />

se gratter avec leurs pieds. Lorsqu'ils ont marché dans la boue, celleci<br />

macule la toison dans les points prurigineux.<br />

L'examen de la peau montre des papules, du diamètre d'une lentille<br />

et au delà, dont l'aspect blanchâtre ou jaunâtre contraste avec<br />

la teinte légèrement rosée du tégument : c'est le résultat de la piqûre<br />

du Psoropte. Les piqûres devenant plus nombreuses, les papules se<br />

(1) H. WALZ, Nalur und Behandlung der Schaaf-Mude. Stuttgart, 1809

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