maladies parasitaires - USP

PARASITES DE L'INTESTIN. 367
limètres; la vulve est àl millimètre de la pointe caudale.—Ziirn a rencontré
ces vers en grand nombre dans l'œsophage, le jabot et l'intestin grêle de
canards qui mouraient presque subitement. Ils avaient produit une forte
inflammation de ces organes. Les symptômes précurseurs de la mort n'avaient
rien de caractéristique : tristesse, plumage hérissé, dysphagie et grand appétit,
c'est à peu près tout ce qui fut observé.
Le genre Tropisure (Tropisurus Dies.) est représenté par deux espèces chez
le Canard domestique. Il est remarquable par le dimorphisme sexuel : la femelle
a le corps épais, ovoïde; le mâle est filiforme, 15 à 18 fois plus long
que large; sa queue est carénée en dessous (Tjdmç, carène). — Les espèces
trouvées chez le Canard domestique sont le Tropisurus inflatus Mehlis, et le
Tr. fissispinus Dies. Elles habitent dans des kystes sous-muqueux du ventricule
succenturié et de l'œsophage, et déterminent parfois une inflammation
mortelle de ces organes (Ziirn).
Le genre Hystrichis (Hystrichis Duj.) est formé par des vers filiformes dont
la partie antérieure est hérissée de piquants (ôoTptxi;, fouet armé de piquants).
Ils se logent entre la muqueuse et la couche musculeuse du tube digestif des
Oiseaux. Deux espèces se trouvent quelquefois chez le Canard domestique :
1° Hystrichis tricolor Duj., ainsi nommé de ce que la femelle, longue de
27 millimètres, est blanche à l'extérieur, noire au centre ou dans l'intestin,
et rouge vif dans la couche intermédiaire et dans toute la région œsophagienne.
On l'a trouvé dans le ventricule succenturié du Canard domestique
et tellement engagé dans la muqueuse qu'il était fort difficile de l'en extraire
sans le rompre ; — 2° H. tubifex Nitzsch, trouvé à Genève par Jurine dans
des nodules de l'œsophage du Canard domestique. Corps blanchâtre, épais,
filiforme, long de 9 centimètres.
OIE. — Le Spiroptera uncinata, que Zurn a trouvé chez le Canard, a été
rencontré, plusieurs fois, chez l'Oie domestique, dans des nodules de la
muqueuse œsophagienne.
Le Strongle nodulaire (Strongylus nodularis Rud.) se trouve quelquefois
chez l'Oie domestique, dans l'épaisseur de la muqueuse et de la musculeuse
du ventricule succenturié et du duodénum. Il est atténué en avant. La
bouche est munie latéralement de deux ailes vésiculeuses en forme de nodules.
Dans son fond, le bulbe pharyngien porte trois dents qui peuvent
faire saillie au dehors. Le mâle a 10 à 12 millimètres de longueur, une
bourse caudale bien développée, à côtes rayonnantes. La femelle, longue de
10 à 18 millimètres, a la vulve située à I mm ,5 de la pointe caudale.
CTGNE. — Dans le ventricule succenturié du Cygnus olor, domestique ou
sauvage, on a trouvé plusieurs fois une espèce d'Hystrichis, H. pachycephalus
Molin, implanté dans des nodules de la muqueuse.
CHAPITRE III
PABASITES DE L'INTESTIN.
Des diverses parties du tube digestif, l'intestin est, à beaucoup près,
celle où se rencontre le plus grand nombre de parasites. Leur passage
rapide dans la bouche, le pharynx et l'œsophage ne leur permet guère