maladies parasitaires - USP

226 PARASITES DE LA PEAU.
leurs attaques aux Oiseaux : ils peuvent se propager sur l'Homme et
d'autres mammifères.
En ce qui concerne l'espèce humaine, ce sont, à la campagne, les
garçons et les filles de basse-cour, et, dans les villes, les personnes
employées à manier ou à plumer des volailles, qui sont exposés aux
incursions des Dermanysses. Il n'en résulte pas une véritable dermatose,
car ces parasites ne trouvent pas sur la peau de l'Homme des
conditions favorables à leur multiplication et ne s'y acclimatent pas.
Le mal se borne à une affection prurigineuse éphémère, ressemblant
à certaines formes de l'eczéma papuleux de la gale ordinaire.
On l'observe surtout sur le dos des mains et les avant-bras dans la
partie découverte pendant le travail : mais elle peut exister aussi sur
toutes les parties exposées, et même sur la généralité du tronc.
Alt a trouvé des Dermanysses sur le cou et les bras d'une vieille
femme cachectique ; ils s'étaient logés dans de petites excavationi.^*-
Bory de Saint-Vincent a décrit et figuré un Acarien qui a causé de
fortes démangeaisons sur le corps d'une femme de quarante ans, où il
se trouvait en grand nombre. P. Gervais l'a regardé comme un Dermanysse
d'espèce douteuse. Autant qu'on peut en juger par la figure,
bien insuffisante, qu'en a donnée Bory, il semble bien s'agir là d'un
Dermanysse très voisin du D. gallinx. — « Erdl (1842) a trouvé quatre
fois, de 1840 à 1842, D. avium dans des comédons ou dans des tumeurs
de la peau ressemblant à celles du molluscum contagiosum. Ce parasite
a été figuré dans Y Atlas de Vogel. » — Simon (de Berlin) a rapporté
(1851) le cas d'une femme qui était, continuellement et malgré tous
les soins, envahie par des Acariens. Erichson les reconnut pour des
Dermanysses. On apprit alors que cette femme passait chaque jour audessous
d'un poulailler pour se rendre à la cave où se trouvaient ses
provisions, et c'étaient les oiseaux, effrayés chaque fois qu'ils la
voyaient passer au-dessous d'eux, qui, en cherchant à s'enfuir, faisaient
tomber sur elle les parasites qu'ils nourrissaient eux-même$
— Cas de Itzigsohn (1858) : Une femme âgée était tourmentée par une
insupportable sensation de prurit et de brûlure, qui empêchai le
sommeil, et qui résidait dans un très grand nombre de pusUt!*
rouges, serrées, siégeant au cou, à la nuque, à la poitrine. Peu après,
deux servantes furent atteintes de la même affection. Les pustules
laissaient sortir des animalcules qui furent reconnus pour des
D. gallinx. Ils provenaient d'une basse-cour située sous l'appartemen^
grimpaient le long des murs et arrivaient ainsi jusqu'à la lunette des
cabinets, par laquelle se faisait l'infestation. — F.-V. Raspail dit avoir
été témoin de l'action sur l'Homme du Dermanysse des Pigeons, qu'il
Gaz. hebd. de méd. et de chir., 1867, p. 73. -KRAMER (1872), cité par R. Blanchard,
i.oc. eu - M. GOLDSMITH, New-York Med. Record, XX, 1881, p. 501.- BESNIEB et
UOÏON, traduction des Leçons sur les maladies de la peau, par Kaposi, II, 1881, p. 499.
- b. UEBER, Handbuch der spec. Pathol. u. Ther. de Ziemssen, XIV, 1884, p. ««•