maladies parasitaires - USP

590 PARASITES DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE.
éclore au bout de 7 à -40 jours, selon la température. Ehlers a montré
que l'embryon n'a pas besoin d'hôte intermédiaire pour se transformer
en ver adulte : chez des oiseaux auxquels il avait fait ingérer des oeufs
renfermant des embryons, il a trouvé, au bout de 12 jours, des individus
accouplés et, après 17 jours, des femelles remplies d'œufs. Walker a
reconnu que les embryons restent vivants dans le tube digestif des
Vers de terre, et que, par l'ingestion de ceux-ci, les Oiseaux contractent
la syngamose. Enfin, Mégnin a donné la gape à une perruche en
lui faisant prendre une certaine quantité de Syngames recueillis sur
des faisans. Or, on constate que les oiseaux malades rejettent souvent,
dans des accès de toux, des vers dont leurs compagnons de bassecour
s'emparent avec avidité. C'est évidemment là un mode propagation
de la syngamose.
On ignore par quelle voie les embryons parviennent dans l'appareil
respiratoire. Peut-être restent-ils adhérents à l'arrière-bouche lors de
la déglutition, pouF gagner ensuite directement la trachée.
Traitement. — Isoler les oiseaux malades ; faire émigrer sur un
terrain vierge ceux qui sont sains ; enterrer profondément, brûler même
les cadavres des oiseaux morts; désinfecter Je sol des parquets des
faisanderies ou des poulaillers en l'arrosant avec une dissolution
(1 p. 1000) d'acide salicylique ou d'acide sulfurique; donner des aliments
et des boissons purs de tout contage, ou même ajouter à l'eau
de boisson l 8r ,3 de salicylate de soude par litre : tels sont les moyens
préventifs recommandés (Mégnin).
En Amérique, d'après Wiesenthal, on introduit dans la trachée une
plume ébarbée jusque près de la pointe, et on la tourne pour détacher
les vers. C'est un moyen insuffisant et dangereux : il ne peut aboutir
qu'à l'extraction d'un petit nombre de parasites situés dans les parties
supérieures de la trachée et, par exception, peu adhérents à la muqueuse;
il détermine des suffocations qui peuvent provoquer une mort
soudaine.
A l'exemple de Cobbold, on pourrait, en cas d'asphyxie imminente,
pratiquer une incision à la trachée pour en retirer les vers.
Montagu a obtenu des succès avec un remède vulgaire en Angleterre
et qui consiste à délayer avec de l'urine, au lieu d'eau, les graines dont
on nourrit les oiseaux malades.
L'ail a été employé aussi avec beaucoup de succès par Montagu
d'abord, puis par Mégnin. Montagu donnait comme boisson, au lieu
d'eau, une infusion de rue et d'ail. Mégnin distribuait comme aliment
un mélange d'œufs durs, cœur de bœuf bouilli, mie de pain rassis,
salade, le tout haché, pilé et bien mélangé, avec de l'ail pilé, dans la
proportion d'une gousse pour six faisandeaux par jour.
Il se félicite aussi de l'emploi de l'asa fœtida en poudre avec parties
égales de racine de gentiane pulvérisée, le tout incorporé à la pâtée
des faisans, dans la proportion de 0«',50 par tête et par jour. Il mêlait