maladies parasitaires - USP

216 PARASITES DE LA PEAU.
Par contre, Haubner (1) a réussi une expérience de transmission par
le dépôt direct du pus démodécique sur un individu sain. Au point ou
il plaçait les animalcules, il y eut, au bout de vingt-quatre heures, une
légère tuméfaction de la peau ; après quarante-huit heures, les follicules
contenaient déjà un liquide purulent, dans lequel on distinguait
au microscope des acares jeunes ou adultes et des œufs. L'exanthème
prit de l'extension, mais les Demodex disparurent et la guérison
s'opéra spontanément. Cornevin, sur quatre tentatives d'inoculation,
en a vu réussir une; ici encore, au bout de huit jours, la maladie disparut
d'elle-même. Cet auteur cite un cas assez frappant de contagion
d'une chienne nourrice à deux de ses petits, un troisième restant
indemne. Sur quatre chiens, dont trois adultes et un jeune de cinq
mois à poil ras, auxquels Guinard a inoculé la maladie, le dernier seul
a été contagionné (2).
En somme, les expériences et les faits d'observation rapportés
montrent comme très difficile la contagion de la gale folliculaire.
Martemucci et Friedberger ont vainement tenté de faire passer sur
le Chien le Demodex de l'Homme.
Quant à la transmission de la gale folliculaire du Chien à l'Homme,
elle n'a été constatée que par Zùrn (3) : il a vu un vétérinaire, un
cocher et une femme qui soignaient des chiens affectés de cette gale
présenter aux mains et aux pieds une éruption très prurigineuse, formée
par des pustules contenant des Demodex. Il a fallu à ces individus
une prédisposition bien marquée pour contracter cette affection ; car,
de tout temps et tous les jours, des personnes ont soigné et soignent
de ces chiens malades sans prendre de précautions et la contagion n'a
pas lieu. De plus, Martemucci a inoculé sans succès à l'Homme le pus
démodectique du Chien ; Cornevin a échoué également sur lui-même.
Traitement.—Toutes les substances parasiticides ont été employées
contre la gale folliculaire du Chien et généralement en vain. C'est
que les parasites sont profondément situés et que les remèdes employés
ne peuvent pénétrer jusqu'à leurs repaires. Il n'y a pas lieu
d'énumérer toutes les tentatives faites ; nous n'indiquerons que celles
qui ont eu un bon résultat, le plus souvent exceptionnel (4).
u. prakt. Thierheilkunde, II, 1876, p. 25. — SIEDAMGROTSKY, Bericht Uber das
Veterjnârwesen in Sachsen, 1878. — CSOKOR, Ueber Haarsackmilben. OEsterr. Vierteljahrsschr.,
1879, p. 138.
(1) HAUBNER, Repertorium der Thierheilkunde, XX, 1859, p. 81.
(2) GUINARD, Journ. de méd. vétér. et de zootechnie, 1890, p. 586.
(3) ZÙRN, Ueber Milben, etc. QEsterr. landwirthschaftlicher Wochenblatt, 1877.
(4) UNTEBBERGER, Clinique de Dorpat (J. de méd. vétér., Lyon, 1863, p. 125). -
BRUSISCO, Il medico veterinario, 1870. — W. HUNTING, The veterinary Journal, septembre
1875. — ZUNDEL, Dictionnaire de méd., de chir. et d'hyg. vétér., II, p. 30. -
HERBET, Journ. de méd. vét. et de zootechnie. Lyon, 1882, p. 591. — -MÉGNIN, l'
Chien. Histoire, hygiène, médecine, 2 e édit. 1883, p. 243. — Idem, L'Éleveur, 1885.
— REUL, Annales vétér., 1889, p. 479. — C D. WATKINS, The Journal of compar.
Pathologie and Therap., IV, 1891, p. 67.