maladies parasitaires - USP

92 PARASITES DE LA PEAU.
5° Démodécidés. — Acariens très petits, vermiformes, glabres, dont le
squelette a pour base des épimères et dont le corps se divise nettement en
céphalothorax et abdomen; celui-ci allongé, conique. — Pattes courtes,
à trois articles : hanche, jambe et tarse. Ovipares. — Un seul genre :
Demodex Owen.
Les nombreuses espèces parasites des animaux domestiques que
renferment ces cinq familles d'Acariens sont loin de produire des désordres
comparables dans les téguments qu'ils habitent. Il en est qui
ne sont guère que des commensaux, vivant des pellicules épidermiques,
des débris de poils et de plumes. D'autres piquent la peau pour
en sucer le sang, mais leur action ne dépasse pas l'étendue des points
qu'ils ont attaqués. Un certain nombre enfin, par leur pullulation, par
la multiplicité de leurs piqûres, par le venin qu'ils y versent, par les
galeries qu'ils creusent ou par le siège profond qu'ils occupent, déterminent
une maladie généralement grave, la psore ou gale.
Il y a donc lieu de distinguer des acariases non psoriques et des acariases
psoriques. Celles-ci sont produites soit par des Acariens formant
dans les Sarcoptidés une tribu spéciale, les Sarcoptidés psoriques ou
Sarcoptinés, soit par les Démodex. Les acariases non psoriques sont
dues aux Gamasidés, aux Trombididés, aux Ixodidés et aux Sarcoptidés
non psoriques.
D'autre part, il est avantageux, pour l'étude, de considérer séparément
les acariases des Mammifères domestiques et celles des Oiseaux.
C'est sur ces principes que sont établies les divisions suivantes, où,
sous la rubrique « acariases », sont passés en revue tous les Acariens,
pathogènes ou non, qui vivent sur les animaux domestiques (1).
A. — ACARIASES DES MAMMIFÈRES DOMESTIQUES.
ART. I er . — Acariases non psoriques.
Ces Acariases seront étudiées ici dans l'ordre même des familles
qui les produisent : Ixodidés, Gamasidés, Trombididés et Sarcoptidés.
I. IXODIDÉS. —Les Ixodidés(voy. p. 91) sont des parasites temporaires^qei
peuvent s'attaquer à tous les vertébrés terrestres, sans qu'il
y ait une correspondance constante entre l'espèce de l'hôte et celle
du parasite; la femelle, à peu près seule, montre une sorte de préférence
spécifique, mais les larves, les nymphes et les mâles se rencontrent
souvent sur les animaux les plus Âpers, d'ordres et même de
classes différents. P.-J. van Beneden les^et dans son groupe des
« parasites libres dans le jeune âge ».
Cette famille ne comprend que deux genres : les Ixodes et les Argas,
(l) Nous avons cru devoir reporter à l'étude des parasites des organes des sens
les acariases auriculaires (livre VII).