maladies parasitaires - USP

230 PARASITES DE LA PEAU.
Zùrn, qui a trouvé des nodules à Harpirynques chez le Pigeon, dit que, si
ces parasites sont en petit nombre dans les kystes, ils peuvent tout aunlus
troubler localement la formation des plumes ; mais s'ils sont abondants il
survient des troubles nutritifs, puis une consomption mortelle.
Les Picobies (Picobia G. Haller, Syringophilus A. Heller) constituent, dans
la sous-famille des Cheylétinés, un petit groupe dégradé, remarquable par
la forme allongée, vermiculaire du corps,
la réduction très accusée des palpes, et
caractérisé surtout par la présence do
deux organes chitineux, jaunes, en forme
de peignes, situés à la base de deux crochets
qui terminent le tarse de chaque
patte.
Les Picobies ont été rencontrées pour
la première fois par G. Haller (t)q'ufles
a trouvées dans le tissu conjonctif d'un
pic cendré (Picus canus), et les a d'écrites
sous le nom de Picobia Heeri. En 1879,
A. Heller (de Kiel) (2) en a vu dans le
tuyau des plumes chez les Poules, les
Pigeons et les Paons. Il a créé pour ces
Acariens le genre Syringophilus, qui rentre
évidemment dans le genre Picobia, et en
adécritdeux espèces, qui doivent prendre
les noms de Picobie bipectinée et de P.
crochue.
La Picobie bipectinée (P. bipecHnata
Heller) montre très nettement les deux
peignes des tarses. Elle mesure 0 ma ,1
(mâle) à 0 mm ,9 (femelle) de longueur sur
L
Fig. 94. — Picobia bipectinata, femelle,
de la Poule vue par la face
ventrale, grossie 100 fois.
», tarse de la 4" paire de pattes, vu de côté,
0 mm ,14 à 0 mm ,15 de largeur. Elle vit sur
ies Poules, les Pintades et les Pigeon».
Heller l'a trouvé sur 90 p. 100 des Poule»
1 I qu'il a examinées à Kiel ; mais elle est
bien moins fréquente en France.
La Picobie crochue (P. uncinata Heller),
rencontrée sur un Paon, se distingue de
l'espèce précédente par sa forme plus
Ly/ trapue, des peignes plus petits et la pré­
grossi 375 fois.
sence de forts crochets aux palpes.
On trouve les Syringophiles dans le
tuyau des plumes de l'aile et de la queue
et souvent dans celui des rectrices alaire».
Sur les plumes atteintes, ce tuyau a perdu
sa transparence : au lieu des cônes réguliers
formés par le retrait de la pulpe,
qu'on y voit à l'état normal, on n'y distingue
plus qu'une matière opaque et pulvérulente. Si l'on fend la plume et
qu'on examine cette matière au microscope, on voit qu'elle est formée de
Syringophiles vivants, mais presque inertes, à tous les âges, entourés de
leurs peaux de mues, de leurs fèces noirâtres et des débris des cônes qu'ils
1) G. DALLER, Freyana und Picobia. Zeitschr. f. wiss. Zoologie, XXX, 1878, p. *