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maladies parasitaires - USP

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706 PARASITES DES CENTRES NERVEUX ET DES ORGANES DES SENS.<br />

aussi chez le Mouflon d'Europe, le Chamois, le Chevreuil, une antilope,<br />

le Renne, le Dromadaire et même le Cheval. Eichler l'a trouvé<br />

dans le tissu conjonctif d'un mouton, Nathusius sous la peau d'un<br />

veau; Engelmeyer a vu dans le foie d'un chat un Cénure d'espèce<br />

indéterminée. Rabe dit avoir trouvé des vésicules de Cénure cérébral<br />

à la fois dans les centres nerveux, dans les ganglions thoraciques et<br />

abdominaux, le corps thyroïde et les muscles d'une gazelle (1).<br />

La nature du tournis a été longtemps ignorée. On y voyait une apoplexie<br />

séreuse, une hydropisie des ventricules, un engorgement séreux du cerveau,<br />

etc. On considérait le Cénure comme un kyste, comme le résultat<br />

d'une métamorphose d'œufs d'insectes déposés sous le crâne, etc. On cherchait<br />

sa cause dans le régime, le chaud, le froid, l'humidité, l'obésité précoce,<br />

les contusions, etc., quoiqu'il apparût dans les conditions les plus variées.<br />

Leske reconnut le premier (1780) comme un ver cystique la vésicule<br />

aqueuse que l'on rencontre toujours dans l'encéphale des animaux atteints<br />

de tournis, et Gœze fit peu de temps après la même observation. Il faut<br />

arriver jusqu'au milieu de ce siècle pour trouver des notions exactes sur les<br />

conditions étiologiques de cette maladie.<br />

Les premières expériences sur ce sujet sont dues à Kuchenmeister (1853).<br />

Elles ont été maintes fois répétées depuis, et particulièrement par Haubner,<br />

May, Gurlt, Gerlach, Leuckart, van Beneden, Eschricht, C. Baillet, Rôll, Fùrstenberg,<br />

etc. Elles ont établi de la manière la plus, solide l'étiologie du<br />

tournis et montré les relations ontogéniques du Cénure cérébral avec le<br />

Txnia cœnurus.<br />

Lorsqu on fait prendre à un agneau ou à un antenais des anneaux<br />

mûrs ou des œufs de Txnia cœnurus, la coque des œufs ne tarde pas<br />

à être dissoute par le suc gastrique et l'embryon est mis en liberté. Au<br />

moyen de ses six crochets, il traverse les parois de l'estomac ou de<br />

l'intestin, chemine à travers les tissus, pénètre très probablement<br />

dans quelque vaisseau et se trouve porté par les courants sanguins<br />

en divers points de l'organisme. Ceux qui arrivent dans les centres nerveux<br />

sont à peu près les seuls qui puissent poursuivre leur développement.<br />

Ils perdent alors leurs crochets et se transforment en vésicules<br />

qui n'acquièrent que peu à peu les caractères d'un Cénure.<br />

Si plusieurs s'établissent en même temps dans la cavité crânienne,<br />

les premiers symptômes du tournis s'observent ordinairement du<br />

huitième au vingtième jour. D'habitude, quand il n'y a dans le crâne<br />

qu'un ou deux Cénures, les signes de la maladie apparaissent beaucoup<br />

plus tard. C. Baillet les a même vus ne se montrer, chez deux<br />

agneaux, que 68 et 114 jours après l'ingestion des proglottis, bien<br />

qu'à l'autopsie il y ait eu chez l'un 33 et chez l'autre 5 Cénures plus ou<br />

moins développés.<br />

Dès le huitième jour, on trouve une violente congestion de l'encéphale.<br />

Du quatorzième au trente-huitième jour, on voit sur les surfaces<br />

1) RABE, Berl. thierarztl. Wochenschr., 1889.

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