04.07.2013 Views

maladies parasitaires - USP

maladies parasitaires - USP

maladies parasitaires - USP

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

662 PARASITES DES MUSCLES, DU TISSU CONJONCTIF ET DES OS.<br />

constance, l'existence de la ladrerie dans la viande qu'il a vendue ou exposée<br />

en vente. La culpabilité pénale n'existe qu'à cette condition. Il a été jugé<br />

cependant que la viande ladre n'est point corrompue ni insalubre (arrêt de<br />

la cour de Bordeaux, 1854; et tribunal de police de Carpentras, 1860). Mais<br />

les décisionsles plus récentes de la jurisprudence (arrêt de la cour de Montpellier,<br />

1873; jugement du tribunal correctionnel de la Seine, 1876) établissent<br />

avec raison que la viande manifestement parsemée de grains ladriques<br />

est insalubre, qu'elle doit être déclarée corrompue et que la vente do cette<br />

viande, faite avec connaissance de cause, est susceptible de donner lieu à<br />

l'application de la loi de 1851 tendant à la répression de certaines fraudes<br />

dans la vente des marchandises.<br />

Il ne suffit pas que l'autorité communale organise un service d'inspection<br />

des viandes pour remplir entièrement les obligations stipulées par la loi<br />

du 5 avril 1884 (art. 97, n° 5); il faut encore que, dans les villes où existent<br />

des abattoirs, elle décide, par voie d'arrêté, que l'abatage des porcs est<br />

prohibé en dehors de l'abattoir communal, afin qu'il soit possible de les<br />

inspecter tous, sans aucune exception. Cependant il est d'usage dans certaines<br />

villes (à Toulouse, à Troyes, notamment) de tolérer l'abatage des porcs<br />

chez les particuliers, pour leur consommation personnelle, pourvu que cette<br />

opération ait lieu dans un local clos et séparé de la voie publique (Cire. min.<br />

8 septembre 1864). La jurisprudence a consacré cet usage (Cassation, chambre<br />

crim., 10 avril 1876) (1). Toutefois, il a été également jugé par la cour suprême<br />

que l'on ne saurait attaquer la régularité des arrêtés qui défendraient,<br />

soit aux particuliers, soit aux charcutiers, cet abatage ou qui en fixeraient<br />

les conditions (Chambre crim., 22 mars 1851) (2).<br />

On ne saurait trop s'élever contre cette tolérance, qui favorise puissamment<br />

la multiplication des cas de Txnia solium dans notre espèce ; car il est<br />

impossible d'inspecter les porcs abattus chez les particuliers et la viande<br />

ladrique peut être très facilement rendue méconnaissable en la transformant<br />

en saucisses ou saucissons, qui sont non seulement consommés par les propriétaires<br />

des porcs, mais encore vendus à diverses personnes.<br />

Pour ces motifs, il serait à désirer que les Porcs ne fussent égorgés que<br />

dans un abattoir public, où les inspecteurs les examineraient soigneusement<br />

avant de les estampiller.<br />

II. LÉGISLATION COMMERCIALE. — Elle est constituée par la loi du 2 août 1884<br />

sur les vices rédhibitoires dans les ventes et échanges d'animaux, et par le<br />

droit commun (art. 1641 à 1648, c. civ.). Il y a donc lieu d'examiner successivement<br />

l'action en garantie d'après l'une et l'autre de ces lois.<br />

1° Garantie d'après la loi du 2 août 1884. — Cette loi place la ladrerie du Porc<br />

au nombre des vices rédhibitoires avec un délai de neuf jours francs non<br />

compris le jour fixé pour la livraison, tout en stipulant que l'action en<br />

garantie ne pourra être exercée si le prix de l'animal vendu ne dépasse pas<br />

la somme de 100 francs. Les parties peuvent bien déroger à cette disposition<br />

restrictive, par une garantie conventionnelle, comme d'ailleurs à toutes les<br />

autres dispositions de la loi spéciale sur les vices rédhibitoires; mais,quand<br />

elles ne l'ont pas fait, la première condition pour que la demande de l'acheteur<br />

puisse être déclarée recevable, c'est que le prix du porc suspect de<br />

ladrerie dépasse 100 francs. L'expertise relative à ce vice peut être faite sur<br />

l'animal vivant ou sur le cadavre.<br />

a. Sur l'animal vivant. — L'expert procède au langueyage (Voy. p. 650), afin<br />

de constater s'il existe des Cysticerques sur les faces latérales de la langue<br />

(1) GALTIER, Manuel de l'inspection des animaux et des viandes de boucherie, 1885,<br />

p. 82.<br />

(2) BROSSARD-MAHSILLAC, Traité de la législation relative aux animaux, 1885, p. 89.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!