maladies parasitaires - USP

ACARIASES.. 163
rit, par les altérations cutanées des lèvres. Sa gravité tient surtout à la
difficulté d'en purifier les bergeries sans une opération qui ne paraît
pas proportionnée à son but.
Traitement. — Les moyens prophylactiques destinés à prévenir
l'invasion de la maladie, c'est-à-dire la contagion, sont ceux dont nous
parlerons à propos de la gale psoroptique.
Quant au traitement curatif, il donne toujours de bons résultats si
l'application en est rationnelle ; la rapidité de la guérison est en partie
subordonnée à l'ancienneté du mal.
Si la maladie est à ses débuts, on peut d'emblée appliquer les remèdes
antipsoriques. Si elle est ancienne et la peau couverte de croûtes
épaisses, celles-ci seront assouplies par des frictions répétées pendant
plusieurs jours avec un corps gras ; on les enlèvera ensuite par un
savonnage et un léger grattage.
On fait alors, sur toute la région attaquée, en empiétant sur les parties
saines, une friction assez rude avec de l'essence de térébenthine ou,
mieux, avec de l'essence de lavande spic, qui est moins irritante.
Selon de Gasparin, on peut obtenir la guérison par une seule application
d'huile de cade sur toute la surface malade. Deux ou trois frictions
avec le mélange à parties égales de goudron et de savon vert, ou
avec la pommade d'Helmerich, guérissent aussi cette gale d'une manière
prompte et rapide (Delafond).
Le même traitement est applicable aux cas exceptionnels où la gale
s'est étendue aux ars, au ventre, aux mamelles, aux plis des genoux
ou des jarrets, aux paturons.
Les complications locales (gerçures, crevasses, kystes, conjonctivite)
sont traitées d'après les principes généraux de thérapeutique qui leur
sont applicables.
Police sanitaire. — Dans son article premier, la loi du 21 juillet
1881 sur la police sanitaire des animaux domestiques compte «la gale
dans les espèces ovine et caprine » parmi les maladies réputées contagieuses
qui donnent lieu à l'application des mesures sanitaires.
On s'est demandé si, dans la pratique, cette dénomination générale
de « gale » doit comprendre la gale sarcoptique et la gale psoroptique,
ou bien exclusivement cette dernière, qui, seule, par sa gravité, justifierait
la sollicitude de l'autorité.
Un arrêté du Ministre de l'agriculture (avril 1888), rendu sur la proposition
du Comité consultatif des épizooties a tranché la question
dans le sens affirmatif. Par conséquent, la gale sarcoptique doit être
l'objet des mesures applicables à la « galo du Mouton », qui sont
exposées plus loin.
2° Gale psoroptique.
Synonymie. Historique. — Rogne, Tac, Gale épizootique des anciens, Gale
dermatodeclique (Gerlach, Delafond et Bourguignon). — Delafond et Bourgui-