maladies parasitaires - USP

ACARIASES. 171
l'état de santé antérieur sur le développement de la psore. On devra
donc s'attacher à placer les animaux dans les meilleures conditions
d'hygiène, à les soustraire autant que possible à l'influence de l'humidité,
à maintenir les bergeries dans la plus grande propreté, par
l'aération, la lumière, l'enlèvement fréquent des fumiers. Les qualités
du berger sont, sous ce rapport, de première importance : la vigilance,
le zèle, les soins, l'intelligence, les connaissances pratiques de cet
auxiliaire permettront de reconnaître le mal à ses premiers indices et
de s'opposer à son extension.
L'alimentation occupe une place prépondérante parmi les mesures
prophylactiques sur lesquelles on peut le mieux compter. Reuss,
Hering, Daubenton, Lullin (cités par Delafond) ont publié des faits qui
démontrent l'heureuse influence d'une nourriture abondante et substantielle
sur la résistance des Moutons à la gale, sur la facilité qu'elle
donne pour la guérison. Selon Gerlach, les animaux adultes résistent
d'autant mieux à la gale qu'ils sont mieux nourris, de sorte qu'ils
peuvent ainsi conserver cette maladie des années entières. « Les pasteurs
espagnols, dit Delafond, savent fort bien que les troupeaux qui
ont contracté la psore pendant l'hiver dans les provinces chaudes de
l'Estramadure, deviennent très facilement guérissables par l'emploi
des remèdes les plus simples dans les pâturages succulents des montagnes
de la Sierra Morena, de la Vieille-Castille, de la Navarre et des
Asturies. Les bergers auxquels sont confiés les troupeaux transhumants
qui, des provinces méridionales de la France, sont conduits
dans les pâturages des montagnes des Cévennes, du Dauphiné et des
Alpes, font annuellement des observations semblables. En Suisse, ces
faits sont vulgaires et connus de tous les cultivateurs et de tous les
marchands de moutons. » Delafond a beaucoup insisté, et avec raison,
sur l'importance du régime et de la bonne santé des Moutons pour la
guérison de la gale.
Cette guérison nécessite l'emploi d'antipsoriques. La complication du
traitement tient à ce qu'il faut y soumettre un grand nombre d'animaux
en même temps pour détruire à la fois tous les parasites du
troupeau. Au début, quand un, deux ou trois moutons seulement sont
atteints et légèrement, le berger, s'il est soigneux, peut arrêter et
détruire le mal par des moyens simples (jus de tabac, essence de térébenthine,
huile de cade, etc.). Mais quand la gale est installée dans le
troupeau, que l'on doit soupçonner tous les animaux d'être atteints
peu ou prou, que l'on est dans l'impossibilité de déterminer avec
sûreté les places malades, il faut recourir à des bains médicinaux,
dans lesquels on plonge les moutons l'un après l'autre.
Bien des substances ont depuis longtemps été essayées et recommandées
dans le traitement de la gale des moutons. Le sel marin et
les divers corps gras sont abandonnés comme insuffisants. La pommade
mercurielle, employée seule ou mélangée à d'autres agents, doit