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maladies parasitaires - USP

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DERMAT0MYC0SES. 291<br />

Par une longue série d'expériences faites avec des cultures de Trichophyton<br />

dans la gélatine nutritive de Koch, Thin (1) a obtenu d'intéressants<br />

résultats. Il a constaté qu'au bout de deux ans et demi les<br />

spores semblent avoir perdu toute aptitude à germer, mais il a pu<br />

en cultiver qui remontaient à onze mois. Les spores des cheveux trichophytiques<br />

sont mortes après avoir séjourné huit jours dans l'eau,<br />

mais non après deux jours. De même, elles ont conservé leur faculté<br />

de germer après quarante-huit heures de séjour dans l'huile d'olive,<br />

l'axonge ou la vaseline. Une heure de contact avec le savon noir ou<br />

avec l'acide acétique à 1 p. 100 parait suffire pour les tuer. Le carbonate<br />

de soude en solution au centième est moins efficace : la germination<br />

a lieu encore au bout de trois jours. Les pommades sulfureuses<br />

n'ont qu'une efficacité lente : elles exigent plusieurs heures pour<br />

stériliser les spores. L'onguent citrin est très actif, car, après une<br />

heure, les spores ne peuvent plus germer. Par contre, l'huile de croton<br />

tiglium est absolument inefficace ; au bout de huit jours d'immersion,<br />

le Trichophyton a conservé sa vitalité.<br />

Distribution géographique. — La teigne tonsurante paraît avoir été<br />

observée en tous pays. Mais elle est plus fréquente dans certains<br />

grands centres d'élevage, comme la Normandie, la Vendée, la Bretagne,<br />

la Hollande, l'Oldenbourg, la Bavière (et principalement la<br />

Franconie), l'Angleterre, la Suisse. C'est surtout sur le gros bétail<br />

qu'elle s'y montre souvent ; cependant la Normandie est connue pour<br />

envoyer de nombreux chevaux teigneux dans les dépôts de remonte.<br />

Au contraire, d'après G. Fleming, la trichophytie est, en Australie,<br />

commune sur le gros bétail et rare sur les Chevaux.<br />

Dans certains cas, elle se répand sur de nombreux sujets, au point<br />

de constituer de réelles épizooties, d'une gravité peu sérieuse d'ailleurs.<br />

Ainsi, aux environs d'Adelfingen et particulièrement dans la<br />

commune de Doriikon (canton de Zurich), Fehr a constaté (1838) sur<br />

le gros bétail une épizootie de trichophytie qui a duré quatre ans et s'est<br />

transmise à nombre de personnes, au point que la plus grande partie<br />

des habitants de Doriikon furent atteints. Il est vrai que, d'après les<br />

détails donnés par l'auteur, il s'agissait plus probablement, comme<br />

le dit Gerlach, d'une gale sarcoptique. Mais le même doute n'existe<br />

plus pour l'observation de Papa (1840), relative à plusieurs centaines<br />

de chevaux dartreux de la vallée de Borne, en Savoie, non plus que<br />

pour celle de Macorps (1859), qui, dans l'espace de trois mois, vit, dans<br />

le canton de Huy (Belgique), la même affection s'étendre à plus de<br />

cent bêtes à cornes. Enfin, Gigard a constaté un fait semblable auxenvirons<br />

de Lyon. Pflug rapporte que, dans certaines étables, la<br />

maladie s'entretient, en quelque sorte, en permanence. Il en est de<br />

même dans certains pâturages.<br />

(I) G. THIN, Expérimental researches concerning Trichophyton tonsurans. The British<br />

médical Journal, 1889 (Rev. des se. méd., XXXIV, p. 195).

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