maladies parasitaires - USP

82 PARASITES DE LA PEAU.
Chameau, Chat, Furet, Eapin,' Cobaye. — La phtiriase de ces animaux
n'a guère jusqu'ici attiré l'attention et son peu d'importance
ou sa rareté chez eux justifie le silence gardé à son égard. Le
Trichodecte du Chat se montre surtout sur les jeunes sujets débilités
par la gale. La plupart des Cobayes ont de nombreux Gyropes cachés
dans leur fourrure et se montrant à l'extrémité des poils sous la
forme d'une poussière jaunâtre, vingt-quatre heures après la niort de
leur hôte. Le Gyrope ovale est beaucoup moins abondant que le
Gyrope grêle et se localise de préférence à la tête.
Oiseaux (1). — La phtiriase a une importance bien plus grande pour
les Oiseaux de basse-cour que pour les Mammifères domestiques. Les
premiers en sont presque toujours atteints à un degré variable, et la
pullulation de leurs parasites devient souvent pour eux une incommodité
réelle, qui les trouble dans leur repos, les fait maigrir et compromet
parfois avec ténacité l'élevage des jeunes. On les trouve en toutes les
parties du corps, mais moins aux cuisses, au cou et à la tête qu'au
tronc et surtout sous les ailes. C'est quelquefois l'inverse : la tête et
surtout le cou, qui sont à l'abri des atteintes du bec, sont alors particulièrement
recherchés par les Poux. Chaque espèce de volaille étant
susceptible de nourrir plusieurs espèces de parasites, celles-ci peuvent
se trouver réunies sur le même individu. On a vu aussi que plusieurs
Ricinidés attaquent des espèces fort différentes; il faut de plus remarquer
que, par le fait de la cohabitation des Poules, Dindons, Pintades,
etc., une espèce parasite peut accidentellement se rencontrer
sur un hôte illégitime. On reconnaît que l'on a affaire à des parasites
égarés, à ce qu'ils ne se sont pas multipliés et ne sont pas accompagnés
de leurs lentes. , .,
Diagnostic. — Le diagnostic de la maladie est facile, étant données
les dimensions des parasites. Il est bon cependant, en; ce qui concerne
les Mammifères et spécialement le Cheval et le Mouton, de se
garder d'attribuer aux Poux des affections de peau qui coïncident;
parfois avec la phtiriase et sont d'une tout autre nature. Telle est la
gale, dont la gravité est autrement grande, et qui a été parfois méconnue
pendant un temps, parce qu'on rapportait aux Poux le prurit,
d'origine psorique, dont les animaux étaient tourmentés.
Pronostic. — Le pronostic a bien rarement de la gravité, vu l'efficacité
des nombreux moyens de traitement dont on dispose. Cependant,
en certains cas, la maladie se montre particulièrement rebelle
surtout lorsqu'on a affaire à des agglomérations d'animaux affailuis
ou jeunes. Budelot a rapporté (2; l'histoire d'une enzootie de phtiriase ;
hématopinique qui a atteint cent dix-neuf chevaux du même régiment
d'artillerie et a duré près de cinq mois, malgré les traitements
parasiticides employés. Il est'vrai qu'en lisant sa relation, en appré-
(I) ZLR.\, Die Krankheiten des HausgeflUgels. Weimar, 1882.
2j BUDELOT, Journal de méd. vétér. militaire, IX, 1871, p. 88.