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maladies parasitaires - USP

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308 PARASITES DE LA PEAU.<br />

de dermatomycose du Cheval, qu'il a reproduite plus tard avec variantes.<br />

Cette affection très prurigineuse, au moins pendant la nuit, aurait consisté<br />

dans des croûtes sèches, jaunes, agglutinant quelques poils, du volume d'un<br />

grain de chèneviset composées, exclusivement (1) ou en majeure partie (2i,<br />

de spores ayant tous les caractères que Bazin donne pour YAchorion ScAœnleini.<br />

Ces spores ne se retrouveraient que dans la racine des poils, desséchée<br />

et dissociée en éléments parallèles à l'axe. La dermatose s'est montrée<br />

d'abord sur les parties supérieures du tronc, puis a envahi les épaules, les<br />

côtes, les flancs et les cuisses. Après avoir résisté à « tous les antipsoriques<br />

connus, à tous les dérivatifs internes », elle a cédé à l'emploi du parasiticide<br />

spécial que Bazin emploie contre l'Achorion (sulfate de protoxyde de<br />

mercure i, axonge 10). — Cette affection est singulièrement éloignée du<br />

favus : on remarquera l'absence complète de filaments mycéliens ou sporifères<br />

dans le parasite décrit; celle des godets ou favi; la non-confluewi<br />

des croûtes; la non-contagion de la maladie, qui, dans les six mois de sa<br />

durée, ne s'est transmise ni à l'homme chargé du pansage, ni à un autre<br />

cheval qui a été constamment pansé avec les mêmes instruments. D'ailleurs,<br />

Mégnin lui-même paraît considérer son observation de 1863 comme non<br />

avenue; car, dans ses écrits ultérieurs (1876, 1878) il n'y fait pas allusion et<br />

dit en propres termes : « Ainsi, les espèces animales sur lesquelles on a,<br />

jusqu'à présent, constaté la teigne faveuse sont au nombre de cinq : les<br />

Souris, les Rats, les Chats, les Chiens et les Lapins. »<br />

W. Williams (3) rapporte une observation de teigne faveuse transmise à<br />

trois chevaux et à une vingtaine de bœufs habitant la même écurie, par des<br />

chats teigneux qui avaient coutume de s'asseoir sur le dos de ces animaux.<br />

Mais cette observation, unique en son espèce, perd de son intérêt par l'absence<br />

de détails sur les symptômes de ce prétendu favus du Chat.<br />

G. Gigard (4) rattache à la teigne faveuse une dermatose qui s'est transmise<br />

de la Vache à l'Homme. Seize vaches sur vingt-sept, réparties entre<br />

neuf propriétaires, ont été atteintes par la contagion. Leur maladie-consistait<br />

en de larges plaques striées, d'un rouge fauve, mal limitées, siégeant<br />

au cou et aux paupières; le mufle portait aussi des croûtes bombés»,<br />

analogues comme aspect à des taches de cire jaune ». Un homme et quatre<br />

enfants ont été atteints à la suite de leur contact avec ces vaches : ils portaient<br />

sur le cuir chevelu des plaques d'une matière jaune verdàtre « rappelant<br />

par l'aspect, sauf la couleur, l'eczéma impétigineux des jeunes enfants».<br />

— Dans ce cas encore, le diagnostic « favus » nous parait insuffisamment<br />

établi : l'existence du parasite n'est pas indiquée ; les lésions, soit chez les<br />

vaches, soit chez les enfants, ne sont pas celles du favus ; enfin la maladie<br />

comprend dans son siège une région absolument glabre, le mufle (5).<br />

(1) MÉGNIN, De la teiç/ne du cheval. Journ. de méd. vétér. milit., II, 1863, p. 1.<br />

(2) MÉGNIN, Dermatologie hippique. Rec. de mém. et observ. sur l'hyg. et la méd.<br />

vétér. milit., XVII, 1866, p. 622.<br />

(3) W. WILLIAMS, The Principles and Practice of veterinarv Surqery, 5 e édit., London,<br />

1884, p. 715. "<br />

(4) G. GIGARD, Sur une épidémie de teigne faveuse sévissant à Nant.ua chez les bétes<br />

ûcornes et chez les enfants. Lyon médical, XXXIV, 1880, p. 547.<br />

(5) Nous mentionnons ici pour mémoire une observation de Frank, qui rapporte<br />

avoir trouvé, au bord supérieur de l'encolure d'un cheval, une tumeur granuleuse,<br />

pédiculée, polypoïde, se reformant sans cesse après son écrasement par le collier.<br />

Elle était exclusivement constituée par un mycélium assez volumineux, et par dei<br />

conidies globuleuses, situées à la périphérie. Il rapproche ce champignou de la<br />

moisissure appelée Mucor racemosus et admet que les spores apportées accidentellement<br />

en un point accessible et blessé de l'encolure s'y sont développées pour<br />

aboutir à celte apparence de tumeur (Deutsche Zeitschrift. f. Thiermed. u. «rgL<br />

Palhol., XVI, 1890, p. 297).

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