04.07.2013 Views

maladies parasitaires - USP

maladies parasitaires - USP

maladies parasitaires - USP

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

DERMATOMYCOSES. 303<br />

grattage préalable de la crête, une désagrégation de l'épiderme pour<br />

permettre l'implantation du parasite.<br />

Il en résulterait donc que le favus des Mammifères et celui des<br />

Oiseaux constituent une affection unique, plus ou moins modifiée<br />

dans sa physionomie par le terrain sur lequel le parasite se développe,<br />

c'est-à-dire par l'espèce animale, et peut-être aussi par des formes<br />

spéciales de ce parasite, adapté, comme race, au milieu qui le reçoit.<br />

Cette conclusion ne serait pas appuyée par les expériences de culture<br />

auxquelles Duclaux, au rapport de Mégnin, a soumis le Champignon<br />

de la teigne des Poules. Tandis que les cultures de YAchorion<br />

Schœnleini « sont jaune ambré, avec formation, dans les tubes de<br />

culture même, des godets faviques caractéristiques », celles de la<br />

teigne des Poules sont « remarquables par le liquide couleur jus de<br />

groseille qui s'écoule de déchirures que l'on produit avec une aiguille<br />

sur la couche blanche neigeuse de la culture ». Comme objection<br />

principale à la signification de ces cultures, nous avons fait remarquer<br />

(1) qu'il leur manque l'épreuve de l'inoculation ; par leur moyen<br />

on n'a pas tenté de développer la teigne sur des poules indemnes.<br />

Malgré l'autorité scientifique de Duclaux, rien ne prouve encore que<br />

la couleur jus de groseille soit la caractéristique du Champignon en<br />

question. Les cultures que nous avons faites avec la même affection<br />

ne nous ont d'ailleurs pas donné les mêmes résultats qu'à Duclaux.<br />

Le Champignon a végété en touffes blanches, tomenteuses à la surface,<br />

jaunes dans les couches profondes, circulaires, sans production<br />

d'un liquide rougeâtre ; elles rappelaient en somme les caractères attribués<br />

aux cultures d'Achorion Schœnleini. Mais comme nos tentatives<br />

d inoculations à des lapins et à une poule n'ont donné que des résultats<br />

négatifs, nous ne pouvons affirmer l'authenticité de ces cultures.<br />

La question d'identité des deux sortes de favus doit donc encore<br />

rester réservée.<br />

Une autre question que soulève l'étude de l'étiologie du favus surtout, c'est<br />

celle de la légitimité du genre Achorion, c'est-à-dire si YAchorion Schœnleini<br />

constitue une véritable espèce, ou s'il n'est lui-même qu'une apparence particulière<br />

d'un Champignon protéiforme, plus élevé, susceptible d'affecter<br />

des physionomies diverses selon les conditions dans lesquelles a lieu son<br />

développement. C'est à propos du favus de l'Homme que la question a été<br />

soulevée; mais, étant admise l'identité de cette affection chez cette espèce<br />

et chez les petits mammifères domestiques au moins, il est clair que les<br />

mêmes considérations sont applicables à toutes les formes.<br />

Comme nous l'avons dit, Lowe est le premier qui, en 1857, ait cherché à<br />

établir l'identité de tous les parasites végétaux qui croissent sur le corps de<br />

l'Homme, surtout entre l'Achorion et le Trichophyton de la teigne tonsurante.<br />

De plus, tous ces parasites ne seraient que des états inférieurs*d'une même<br />

moisissure, YAspergillus glaucus. En 1839, Hogg exprima la même opinion,<br />

qui a surtout été professée par Tilbury Fox et par Hebra. « La diversité de<br />

(1) Revue vétérinaire, 1890, p. 368.<br />

NEUMANN. — Mal. <strong>parasitaires</strong>. 20

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!