maladies parasitaires - USP

158 PARASITES DE LA PEAU.
Lorsque les piqûres des Psoroptes sont confluentes, au lieu de petits
points inflammatoires distincts, il se développe un exsudât très étendu,
qui, en se desséchant, forme une croûte.
Traitement. — Les moyens curatifs indiqués pour la gale psoroptique
du Cheval sont de tous points applicables à la même forme de
psore du Bœuf. Il faut s'abstenir rigoureusement des applications mercurielles
; car elles peuvent être absorbées et provoquer un empoisonnement
plus ou moins grave. On sait, en effet, que les bêtes bovines
sont particulièrement sensibles à l'hydrargyrisme. De nombreux
exemples ont prouvé le danger de ces préparations. Il provient, en
grande partie, de la tendance des grands ruminants à se lécher, surtout
lorsqu'ils ressentent quelque démangeaison. Outre les préparations
mercurielles, il faut donc proscrire absolument toutes les substances
toxiques (cantharides, arsenic, etc.) susceptibles de créer un
mal autrement grave que celui que l'on veut combattre.
3° Gale symbiotique.
Synonymie. Historique. — Gale dermatophagique (Rôll), Gale chorioptiqw
(Mégnin). — Cette gale, très rare en France, a surtout été étudiée en Allemagne.
D'après Gerlach, la première mention de l'acare qui la produit serait
due à Kegelaar en 1835. Mais c'est Hering (de Stuttgart), qui le premier a
fait connaître d'une manière positive, en 1845, cette forme de psore, quia
décrit, distingué et figuré exactement le Symbiote qui vit sur le Bœuf(l).
Cette étude a été reprise ensuite et développée heureusement par Gerlach
dans son traité sur la gale. Delafond et Mégnin ont rencontré aussi, quoique
rarement, le Symbiote du Bœuf.
Symptômes. — Cette forme de gale a pour siège presque exclusifla
base de la queue. Le prurit est modéré. D'abondantes pellicules couvrent
la région malade ; les poils tombent peu à peu ; puis il se forme
des croûtes et des gerçures circonscrites habitées par de nombreux
acares. C'est seulement lorsque les soins de la peau sont tout à fait
négligés, que la gale dépasse la base de la queue pour s'étendre sur
le dos et le cou, d'une part; le périnée, les mamelles et la face interne
des cuisses, d'autre part. En général, elle reste localisée pendant des
années à la base de la queue et à la fossette de l'anus. Dans quelques
cas, observés par Muller, le parasite était, pendant l'été, cantonné avec
des Psoroptes dans les poils du chignon.
C'est une maladie peu grave, qui ne porte pas une atteinte sensible
a la santé des animaux, à moins que, par une négligence prolongée
pendant de longs mois et même des années, on ne lui ait laissé le
loisir de se propager aux autres parties du corps. Alors, par le trouble
gênerai des fonctions cutanées, elle peut contribuer à l'anémie, à la
misère dans laquelle se trouvent les sujets.
torium d H er B, Thi'/î! Ur n emb , erg | S , Che naturwis s. Jahreshefte, I. 1845, p. 89; et Reperlonum
der Thierheilkunde, VI, 1845, p. 175. '