maladies parasitaires - USP

PARASITES DE LA TRACHÉE, DES BRONCHES ET DU POUMON. 579
ches. Le poumon est le siège de congestions locales. Vulpian y a
trouvé une fois un grand nombre de petites tumeurs qu'il qualifie
d'épithéliomas, sans pouvoir les rattacher avec certitude à la présence
des parasites. Gratia (1) dit avoir rencontré plusieurs fois chez
le Porc de la pneumonie vermiueuse, sous forme de pseudo-tubercules
ayant les plus grandes analogies avec ceux que cause chez le Mouton
leStr. rufescens; ces nodosités de broncho-pneumonie étaient « constituées
essentiellement par de l'endoalvéolite et de l'endobronchite en
foyers limités ».
Le traitement, qui serait calqué sur celui qu'on applique aux moutons
atteints de la même maladie, ne devrait être employé que pour les porcelets
ou les animaux adultes de valeur; les autres seront plus avantageusement
sacrifiés pour la consommation, si leur âge le comporte.
§ 6. — BRONCHITE VERMINEUSE DU LAPIN DOMESTIQUE.
Elle est des plus rares, car le Strongylus commutatus habite presque exclusivement
les bronches du Lapin de garenne et surtout du Lièvre, qu'il fait
quelquefois périr en grand nombre.
ART. IV. — Helminthiases de la trachée, des bronches et du
poumon chez le Chien.
Les vers sijniaiés dans la trachée, les bronches et le poumon du Chien
sont des Nématodes, qui font des voies respiratoires de cet animal leur habitat
normal, accidentel ou transitoire. Plusieurs sont encore mal connus.
1° Filaire trachéo-hronchique du Chien (2). — On possède cinq observations
de tubercules vermineux de la trachée et des bronches, causés par des
Nématodes que Rlumberg et Rabe rapportent avec doute au genre Filaria.
De ces cinq observations, une est due à Renault, deux à Rlumberg, les deux
autres à Rabe. Ces tubercules sont situés dans la partie inférieure de la trachée,
au voisinage de sa bifurcation, et dans les bronches près de leur origine.
Leur nombre est très variable, de quatre à une centaine. Leur volume
peut aller de celui d'un grain de mil à celui d'un pois. Situés sous la muqueuse,
qui fait saillie à leur niveau, ils sont, en général, ovales, un peu
aplatis, durs, rougeâtres et légèrement rugueux. Ils renferment chacun une
quantité notable de petits Nématodes, qui en traversent les parois, viennent
faire saillie à la surface par l'une ou l'autre de leurs extrémités, et simulent
des villosités. Ces vers répondent à la description suivante :
Corps filiforme. Bouche entourée de deux ou trois saillies ou lèvres con- ,
centriques, de hauteur variable, en arrière desquelles se trouvent trois
papilles inégales; pharynx renflé. Mâle long de 5 millimètres, à extrémité
postérieure arrondie; deux spicules inégaux, courbés. Femelle longue de
5 à 15 millimètres ; vulve située immédiatement en avant de l'anus. OVovi-
(1) GBATIA, Des pseudo-tubercules chez les animaux domestiques. Annales de méd.
•ttér., 1883, p. 617.
(2) REXALXT, Enzootie sur les chiens. Recueil de méd. vétér. prat. 1835, p. 7. —
C BinMBEKG, Ueber Wurmknoten auf d. Trachéal und Bronchial-Schleim/iaut des
fymdes. Deutsche Zeitschr. fur Thiermed. und vergl. Pathol., VIII, 1882, p. 223. —
C RABE, Tracheilis verrucosa verminosa der Hunde. Ibid., IX, 1883, p. 180.