maladies parasitaires - USP

272 PARASITES DE LA PEAU; • ""'
trichophytique, qui aurait avec celle du Bœuf les plus grandes analogies.
Les croûtes sont jaunâtres et non grisâtres, et les poils, au
lieu de se briser, tombent soulevés par l'irritation ' du follicule. Les
plaques diffèrent donc essentiellement de celles de la teigne tonsurante
en ce que, au lieu de paraître rasées et de porter des poils très
courts, elles sont absolument glabres. Cette forme, plus tenace que la
précédente, serait due, ainsi que la teigne tonsurante du Bœuf, à un
Champignon particulier que Mégnin a proposé d'appeler Trichophyton
epilans. Cette forme clinique de trichophytie a été observée par
Viseux, par Delamotte et Bogenez, par Evrard (1). Elle peut, dans
certains cas, se développer avec une extrême rapidité: un cheval
reconnu indemne la veille est trouvé le lendemain couvert de plus de
cinq cents plaques (Evrard). Mégnin y rapporte une dermatose
contagieuse rencontrée par Weber (2), qui consiste en des papules
d'un centimètre environ de diamètre, surmontées d'une croûte facile
à détacher par le grattage, laissant alors une surface dénudée, gris
foncé, un peu bourgepnneuse, qui, à distance, offre l'aspect de la
cicatrice d'un bouton de variole. Cette dernière forme diffère encore
par sa guérison facile du type établi par Mégnin. Nous reviendrons
plus loin sur la valeur de ces distinctions.
CHIEN (3). — La teigne tonsurante du Chien, rare en France, est
plus fréquente en Allemagne. D'après Gerlach et Friedberger, elle offre
de grandes analogies symptomatiques avec celle du Bœuf et du
Cheval. La maladie a son siège le plus ordinaire à la tète et aux
membres ; elle débute le plus souvent au pourtour des lèvres et des
yeux. Mais on peut trouver des plaques sur toutes les parties du corps
lorsque le mal est ancien. — Au début, elles sont dépilées,.arrondies
et bien délimitées; en augmentant de nombre et d'étendue,
elles peuvent se réunir et former des surfaces irrégulières. Elles ne
tardent pas à se couvrir de croûtes d'abord minces, de couleur amiantacée
ou gris sale. Le prurit, parfois insignifiant, est souvent assez
intense. Dans ce cas, par l'effet des frottements, les croûtes s'imprègnent
de sang et de sérosité et se montrent avec une couleur variée
du jaune au brun. Les poils qui n'o.nt pas été brisés sont agglutinés;
des plaies se forment et dénaturent la physionomie de l'affection.
Sous les croûtes, il est fréquent de trouver à la peau une teinte
(1) VISEUX, Maladie cutanée de nature herpétique. Rec. de mém. et observ. sur
l'hyg. et la méd. vétér. milit., fi), Vil, 1881, p. 338. — DELAMOTTE et BooMB,
Epizootie d'herpès epilans. Rev. vétér., 188G, p. 267. — EVRARD, Bull, de la Soc. cent,
de méd. vétér., 1890, p. 309.
(2) WEBER et MÉONIX, Xote sur le Trichophyton epilans. Bull. Soc. centr. de méd.
vétér. (Rec. de méd. vétér. 1882, p. 1247 et 1250).
(3) GERLACH, Magazin f. d. gesammte Thierheilk., 1859. — FRIEDBERGER, Herpès
tonsurans bei einem Hunde mit Uebertragung aufden Menschen. Archiv f. wissenwb.
u. prakt. Thierheilk., 1876, p. 369. — FRIEDBERGER et FRÔHNER, Pathologie et thérapeutique
spécia es des anim. dom. Éd. franc, 1, 1891, p. 593.