maladies parasitaires - USP

210 PARASITES DE LA PEAU.
aux jarrets, autour des yeux, aux doigts; à la placexies poils se voient
de petites papules ; une poussière*pityriasiquè est répandue sur les
plaques parasitaires ; le prurit est r à pein# marqué, l'état général
excellent.
Peu à peu ces dépilations s'étendent, deviennent plus rouges,
gagnent la face interne des pattes et des joues ; les paupièrjB sont
gonflées, tuméfiées, renversées en dedans (entropion) et leur^jpords
sont garnis d'une abondante chassie purulente. La peau des joues est
épaissie, dépilée, sillonnée de rides, couverte de papules et de pustules
plus ou moins irritées. Le prurit, encore intermittent, est plus
marqué.
Le mal arrive enfin à se généraliser et à occuper toute la surface du
corps. La peau présente partout, à des degrés divers, les caractères
qu'elle offrait d'abord à la tête. Une foule de boutons d'acné sont
disséminés en tous les points, tantôt confluents, tantôt discrets. Les
uns sont encore à l'état de papules, les autres à celui de pustules.
Parmi ceux-ci, un grand nombre ont leur sommet d'un noir bleuâtre
et laissent écouler à la pression une sérosité sanguinolente, dans
laquelle l'examen microscopique montre des Demodex. Ces parasites
sont plus nombreux dans les petites pustules à contenu d'aspect simplement
purulent ou dans celles qui ne donnent, quand on les*presse,
qu'une sorte de cylindre gras, sébacé. Souvent le nombre des Acariens
est prodigieux et constitue la plus grande partie du produit
observé. Des croûtes plus ou moins abondantes se remarquent en
divers endroits, par suite de la rupture des pustules et de la concrétion
de leur produit. Dans les points les plus atteints, la peau est
humide, gercée, et montre dans ses plis une matière jaunâtre, poisseuse.
La majeure partie de la surface est dépilée et l'animal exhale
une odeur fétide, acre, absolument nauséeuse. Arrivée à ce degré,
la maladie a eu un retentissement profond sur tout l'organisme :
l'appétit, longtemps conservé et plutôt exagéré, finit par diminuer;
la maigreur arrive et conduit peu à peu le malade au marasme.
Dans certains cas, comme l'a montré Saint-Cyr (1), la maladie est
généralisée, mais n'a pas produit de dépilation, sauf dans quelques
points assez circonscrits ; les pustules sont rares, mais elles sont disséminées
partout, sans ordre ; on pourrait croire à une acné généralisée.
En outre, toute la peau est recouverte d'une fine poussière
• ressemblant à de la farine de maïs dont on aurait saupoudré l'animal.
Dans les points dépilés, et qui sont plus ou moins circulaires, il y a
une vive irritation, un suintement séreux, des excoriations et même
de petites plaies.
Une forme intéressante est celle que Saint-Cyr a appelée « gale
folliculaire à forme circinée ». Elle consiste en des plaques circulaires,
(l) SAINT-CYR, Gale folliculaire. Journ. de méd. vétér. et de zootechnie. Lyon,
1876, p. 327.