maladies parasitaires - USP

350 PARASITES DE L'APPAREIL DIGESTIF.
larves. On ne saurait donc conseiller une médication d|ns le but de
les tuer ou de les expulser. » Il est heureux que leur séjour ne soil
que temporaire et qu'elles s'éliminent d'elles-mêmes lorsque revient
la belle saison. Puisque la guérison doit se produire spontanément,
sans aucune médication, il n'y aurait lieu d'intervenir que si la santé
se trouvait sérieusement compromise. On administrerait alors des
breuvages mucilagineux pour calmer l'irritation de l'estomac. On peut
recommander aussi une alimentation substantielle, pour compenser
les pertes que l'organisme éprouve de la part des larves.
Il est cependant avantageux d'enlever à la main les larves de G. hxmorrhoidalis
et de G. pecorum, qui se montrent sur la muqueuse reclale
et à la marge de l'anus. On délivre ainsi le cheval d'une gêne parfois
dangereuse. Il peut même convenir dans certains cas, de pénôTfer
avec le bras dans le rectum pour aller quérir celles qui ne se sont pas
encore montrées, ou de donner des lavements avec de l'eau dé savon,
une émulsiori légère de pétrole ou de benzine, ou avec une solution
étendue de créosote. On a vu plus haut les procédés employés pour
enlever les larves arrêtées dans le pharynx et le larynx.
ART. II. — Parasites de l'œsophage et de l'estomac
des Ruminants.
On peut trouver dans l'œsophage et dans l'estomac des Ruminants
de nombreux Infusoires, des Trématodes et des Nématodes (1).
INFUSOIRES. — La panse et le réseau des Ruminants renferment
suspendus, nageant au milieu de la masse semi-liquide des aliments»
des êtres inférieurs végétaux ou animaux. Les premiers n'offrent rien
de particulier : ce sont ceux qu'on peut trouver dans tous les liquides
où macèrent des matières végétales, et la plupart rentrent dans le
grand groupe des Schizomycètes. Les seconds sont plus spéciaux par
leurs formes et leur habitat. Ce sont des Infusoires ciliés (Voy. p. 4),
dontGruby et Delafond avaient déjà décrit quatre formes, dont Colin
a figuré un plus grand nombre, mais dont l'étude précise, encore bien
incomplète, a été entreprise successivement par Stein, Schuberg,Certes
et Fiorentini (2). Ils se répartissent entre les Holotriches et les Péritriches
(Voy. p. 312).
(1) Il sera parlé des Sarcosporidies de l'œsophage à propos de la psorospermose
musculaire.
(2) GRUBY et DELAFOND, Rech. sur les animalcules qui se développent en grand
nombre dans l'estomac... C. R. de l'Acad. des se, XV11, 1843, p. 1104 ; et Rec. de
méd. vétér. prat., 1843, p. 859. — G. COLIN, Tr. île physiol. comp. des animaux, I,
•854, p. 607; 2° édit., 1, 1871, p. 766. — STEIN,Organismusder lnfusionsthiere,h 1859;
II, 186T. — A. SCHUBERG, Die Prolozoen des Wiederkauermagens. Zoologische Jahrhucher,
III, 1888, p. 365. — A. CERTES, Note sur les microorgnnismes de la panse des
Rmminanls. Bull. Soc. zool. de France, XIV, 1889, p. 70. — A. FIORBNTIM, Intornoa
Protisti dello stomaco dei bovini. Pavia, 1889. Traduit in Journ. de micrographie,
1890, p. 23, etc. — RAILLIET, art. Protozoaires. Nouv. Dict. de méd., de chir. et d'hyg.
vétér., XyiII, 1890, p. 288.