maladies parasitaires - USP

PARASITES DES ORGANES UR1NAIRES. 739
blanchâtres, gros comme des tètes d'épingles ; plus rarement les lésions sont
diffuses.
Ces nodules sont formés par des amas considérables de Coccidies, les unes
libres, les autres enkystées, et qui ont beaucoup d'analogie avec la Coccidie
oviforme du foie du Lapin. Elles sont cependant un peu plus arrondies et
de dimensions un peu moindres : 20 à 22 y. dans le plus grand diamètre et
13 à 16 y dans le plus petit. Au pèle le plus étroit existe un micropyle très
apparent. Un certain nombre de ces Coccidies renferment une masse granuleuse
uniformément répandue dans le kyste ; dans d'autres, ce contenu
est rassemblé en boule vers le centre.
Le; coupes minces des reins envahis montrent que ces Coccidies se développent
dans les tubes urinifères, et permettent d'en suivre l'évolution.
Elles se présentent tout d'abord sous la forme de corps granuleux arrondis,
nucléés, situes dans les cellules épithéliales, dont ils refoulent les noyaux
vers la base. Parfois un seul de ces corps occupe une cellule, mais le plus
souvent on en observe à la fois deux ou trois et peut-être davantage. Dans
ce dernier cas. il semble qu'une multiplication de la Coccidie (par scission
répétée) se soit produite sur place; et ces corps multiples, rendus souvent
polyédriques par compression réciproque, forment de véritables séries
rayonnantes. Quand ils sont enlevés accidentellement, on trouve à leur place
une alvéole limitée par une *orte de gangue granuleuse donnant un peu
l'illusion d'une cellule propre; mais on n'y observe jamais de noyau. Dans
d'autres points, l'épithélium du tube urinifère a disparu, et on trouve à ce niveau
les Coccidies qui s'entourent déjà d'une enveloppe à double contour.
Ailleurs même, on peut observer des Coccidies bien formées dans la lumière
de tubes dont l'épithélium est demeuré intact : il s'agit évidemment de pareilles
développés à un niveau plus élevé de ce tube, et en voie d'expulsion.
Railliet et Lucet se sont assurés, en effet, que ces Coccidies suivent le cours
de l'urine et sont ainsi rejetées à l'extérieur, oîf elles doivent continuer leur
évolution. En les maintenant un certain temps dans l'eau, ils ont constaté
que la masse protoplasmique se divise en quatre sporoblastes arrondis, et
qu'elles appartiennent ainsi aux Coccidies tétrasporées d'Aimé Schneider.
C. CESTODES (L. — Le Cysticercus cellulosx peut se trouver dans
leh reins, soit chez le porc ladre, soit chez le chien atteint de la même
affection. Il n y est jamais qu'en petite quantité et seulement quand
la ladrerie f-t localisée.
Les Échinocoques peuvent aussi se développer dans les reins chez
le Porc et chez les Ruminants, surtout chez le Mouton; mais ils y sont
bien moins communs que dans le foie et le poumon. La surface interne
du kyste est souvent ridée et sa cavité traversée par des brides
qui la rendent multiloculaire. La paroi est fréquemment calcifiée à sa
surface ou dans son épaisseur; parfois elle paraît ossifiée dans une
étendue variable. Des dépôts alhéromateux compriment l'hydatide,
(I) P. RAYER, Tr. des maladies des reins. Paris, 18*1, III, P- («té VaxD^oo).
- TKASBOT et RAILLIET, Rec. de méd. vétér., 1887, p. 384 (Ladrerie du Chien). -
E. PBRROHCITO, Gli Echinococchi e la Ténia Echinococco. Annali délia H.. AccaoL. a.
Agric. di Torino, XXII, 1879 i'/J-hn). - Idem, Trattalo leorico -prateot* '« /a J«
piii communi degli animali domestici. Torino, 1886, p. 208. u , „,,./«/„
méd.. de Sédillot, XCII, 1825, p. 63. - OSTEHTAO, Ueber denEchtnococens mulilocularis
bei Rindern und Schweinen. Deutsche Zcitsch. f. fmermea., AVII, io.u,
p. 172. - CADÉAC et MALET, Revue vétér., 1884, p. 483. - WOLPERT, Ibid., 1888, p. 467.