maladies parasitaires - USP

LADRERIE. 665
tige et du délire ; la mort survint dans la journée : 23 Cysticerques étaient
logés dans la partie superficielle des deux hémisphères du cerveau, qui
étaient hyperémiés ; il en était de même, et à un plus haut degré, des méninges
crâniennes ; rien ailleurs. — Dans le cas de Lesbre, le chien était
paralysé depuis deux jours, mais depuis longtemps il avait des grincements
de dents, de la surexcitation, du vertige. Il fut abattu : 30 à 40 Cysticerques
se trouvaient dans les différents points de l'encéphale, dont la substance
était hyperémiée et ramollie autour d'eux. — Le chien observé par Leblanc
était malade depuis environ deux mois lorsqu'il fut sacrifié. Il présentait
des symptômes d'épïlepsie : convulsions, grincements de dents avec choc
des mâchoires, formation de salive mousseuse aux coins des lèvres, chute
sur le sol, tendance'à tourner à gauche, abrutissement. Le foie et le pancréas
renfermaient quelques Cysticerques. Il y en avait 4 dans la partie latérale
et supérieure du lobe droit du cerveau; un seul dans le lobe gauche.
Le chien autopsié par Dufour et Gacon était sujet, après une course, à des
suffocations suivies de syncope ; la mort survint subitement.
Chez un chien âgé de cinq ans, qui était sujet à des attaques épileptiformes,
était mou, nonchalant, sans appétit, tournait en cercle à droite, la
tête étant penchée à gauche, et qui mourut subitement après six semaines
de maladie, Pirl trouva deux Cysticerques(probablement Cysticercuscellulosx)
logés, l'un dans le lobe olfactif droit, l'autre en partie dans l'hémisphère
droit et dans la scissure interlobaire ; autour d'eux, la substance grise était
ramollie, diffluente.
Nous avons observé un cas de ladrerie intense chez un chien qui mourut
subitement, sans avoir jamais été malade, et qui avait une ladrerie généralisée
avec localisation spéciale dans l'encéphale.
Dans toutes ces observations, les Cysticerques trouvés ont été rapportés
au Cysticercus cellulosx. Seul Lesbre a cru avoir affaire au Cysticercus pisiformis;
mais il y a eu très probablement erreur. Mégnin, qui a étudié les Cysticerques
trouvés par Leblanc, et surtout Railliet, pour ceux de Trasbot, ont
bien montré que les parasites étaient identiques au Cysticerque du Porc.
Le chien ladre s'est évidemment infesté en mangeant des excréments
d'homme ou des aliments souillés par eux. Mais il lui fallait une prédisposition
spéciale, car Leuckart et Railliet ont échoué dans leurs tentatives de
ladrerie expérimentale sur des chiens auxquels ils faisaient prendre des
œufs de Txnia solium. Sur quatre jeunes chiens que nous avons aussi soumis
à cette expérience, un seul a présenté à l'autopsie quelques Cysticerques
disséminés dans les muscles olécraniens et cruraux. '
On ne saurait songer à une auto-infection, comme celle que l'on peut
admettre chez l'Homme, car jamais le Chien n'a été trouvé porteur du Txnia
solium, et l'on n'a jamais réussi à le faire développer chez lui en lui faisant
manger de la viande de porc ladre.
ART. III. — Ladrerie du Bœuf (1).
La ladrerie des bêtes bovines est produite par le Cysticercus bovis,
forme larvaire du Txnia saginata Gôze(7'. mediocanellata Kùchenm.)
ou Ténia inerme de l'Homme.
(I A. RAILLIET, La ladrerie des bêles bovines. Archives vétér., 1876, p. 615, 655 et
70";. — Idem, Le cysticerque du Ténia inerme. Ibid., 1881, p. 90. — TRASBOT,
art. Ladrerie. Nouv. Dict. de méd., chir. et hyg. vétér., XI, 1880, p. 363. — E. ALIX,
La ladrerie des bêles bovines en Tunisie. Rec. de mém. et observ. sur l'hyg. et la
méd. vétér. milit., (2), XII, 1887, p. 149.
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