maladies parasitaires - USP

PARASITES DE L'INTESTIN. 449
A l'autopsie des chiens qui succombent aux désordres causés par
les Ascarides, on trouve la muqueuse tuméfiée et catarrhale; elle
présente de nombreux petits points arrondis, noirâtres, au centre
desquels est une dépression ulcérative, entourée d'une zone saillante;
ou bien on constate une entérite hémorragique intense, des sillons
et des cavernes à bords ulcéreux, irréguliers et épaissis ; ce processus
peut s'étendre à toutes les couches de la paroi intestinale (Friedberger
et Frôhner).
Des observations et des expériences de Hering et de Mégnin portent
à croire, contrairement à l'hypothèse de Linstow, que les Ascarides
et, en particulier, ceux du Chien et du Chat, n'ont pas d'hôte intermédiaire
et se développent directement. Cette conclusion ressort
surtout des expériences de Grassi (1).
Contre les Ascarides du Chien, on peut employer les divers traitement
recommandés contre les Ténias. La noix d'arec convient surtout.
Mais on a recours le plus souvent au semen-contra (10 à 15 gr.). Il
vaut mieux en employer le principe actif, la santonine (2 à 3 centigr.),
que l'on donne en suspension dans du lait ou sous l'une des formes
que Ton trouve toutes préparées dans les pharmacies. Ziirn recommande
aussi la benzine (1 à 7 gr.) en pilules ou dans de l'huile.
Oxyure vermiculaire (Oxywis vermicularis Brenis.). — D'après Ziirn, ce
parasite de l'intestin de l'Homme pourrait se trouver par exception chez
le Chien. Il est long de 2 à 3 millimètres (mâle) ou de 9 à 10 millimètres
(femelle), de teinte blanche, et renflé à son extrémité antérieure. L'affirmation
de Ziirn manque d'un commencement de démonstration. Peut-être,
comme le dit Railliet, s'agit-il de YOxyuris compar, qui est parasite du Chat.
Uncinaire trigonocéphale (Uncinaria trigonocephala Rud., Dochmius trigotueephalus
Rud.). — Corps blanchâtre. Capsule buccale un peu renflée, à paroi
ventrale portant de chaque côté de la ligne médiane une lame chitineuse
complexe ou « mâchoire », dont l'extrémité libre se termine par trois dents
recourbées en crochet vers l'intérieur de la bouche et dont les dimensions
vont en décroissant de la face dorsale vers la face ventrale. Sur le bord dorsal,
il y a, en outre, deux petites dents non recourbées, séparées par une
dépression médiane arrondie. Deux papilles latérales opposées au niveau
du tiers postérieur de l'œsophage. Mâle long de 9 à 12 millimètres; bourse
caudale trilobée, à lobe médian faible. Femelle longue de 9 à 21 millimètres,
le plus souvent de lo à 20; queue obtuse, prolongée par un mucron aigu ;
vulve vers le tiers postérieur du corps. Œufs ovoïdes, de74 à 84 y. sur 48 à 54 ;*.
Cette espèce habite l'intestin grêle du Chien et du Renard, en compagnie
de la suivante. Elles se fixent à la muqueuse et se nourrissent
du sang qu'elles aspirent. Dans certains cas, les individus sont très
nombreux et déterminent une. affection analogue à celle qui est produite
chezrHomme par Y Uncinaria duodenalis ou « Ankylostome duodénal»,
que l'on désigne, selon les pays, sous les noms de chlorose égyp-
(1) HERING, Wurtemberg, naturwiss. Jahreshefte, 1873, p. 305. — MÉGNIN, C. R.
de la Soc. de biologie, 1888, p. 655. — B. GHASSI, Centralbl. f. Bakt. u. Parasitenk.
IV, 1888, p. 609.
NEOKANN. — Mal. parasitaires. 29