maladies parasitaires - USP

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TRACHÉO-BRONCHITE VERMINEUSE (SYNGAMOSE). 587
CHAPITRE PREMIER
TRACHÉO-RRONCHITE VERMINEUSE (SYNGAMOSE).
Les Nématodes qui vivent dans les voies respiratoires des Oiseaux
de basse-cour, et y déterminent par leur présence les symptômes d'une
trachéo-bronchite, appartiennent à peu près exclusivement au genre
Syngame, de la famille des Strongylidés (tribu des Sclérostominés)
(Y. p. 318), genre dont les espèces, peu nombreuses, habitent la trachée
et les bronches des Oiseaux et des Mammifères.
Genre Syngame (Syngamus Sieb.). — Tête épaisse ; bouche large, suivie
d'une capsule chitineuse qui la maintient béante. Mâles relativement petits,
pourvus de deux spicules. Femelles munies d'un double ovaire ; vulve située
dans la partie antérieure du corps. L'accouplement, qui est permanent dans
la principale espèce (ouv, -\iyn:, mariage), a lieu à angle aigu, de telle sorte
qu'on a pu prendre les individus ainsi réunis pour des vers à deux têtes.
Deux espèces ont été signalées chez les Oiseaux domestiques.
I» Syngame trachéal (Syngamus trachealis Sieb., S. primitivus Molin) (1). —
Ver cylindroïde, coloré en rouge par le liquide interposé entre ses organes.
Tète large et tronquée. Rouche orbiculaire, soutenue par une capsule
hémisphérique, dont le fond présente six ou sept éminences chitineuses
tranchantes, lancéolées, rayonnant autour de l'ouverture œsophagienne, et
dont le bord, épais et retroussé, est découpé en six festons répartis symétriquement
en quatre lèvres. Mâle long de 2 à 6 millimètres, à bourse caudale
obliquement tronquée, soutenue par environ douze côtes et soudée
autour de la vulve. Femelle longue de 5 à 20 millimètres, amincie en avant,
irrégulièrement renflée quand elle est remplie d'œufs ; vulve saillante vers
le quart ou le cinquième antérieur du corps. Œufs ellipsoïdes, operculés,
longs de 85 y sur 50 y. de large. Un caractère remarquable de ces Syngames
consiste dans la permanence de l'accouplement; il est si intime que le mâle
et la femelle ne peuvent être séparés sans déchirer les téguments.
Ce ver, que les faisandiers connaissent sous le nom de Ver rouge
ou de Ver fourchu, vit dans la trachée et les grosses bronches d'un
(1) A. WIESENTHAL, Médical and physical Journal, II, 1*99, p. 204. — G. MONTAGU,
Transact. of the Wernerian nat. Hist. Society, I, 1811, p. 194. — T.-S. COBBOLD,
Mozoa, London, 1864, p. 84. — R. LEUCKART, Bericht de 1868-69, p. 83; de 1870-71,
p.67. — LIARD, Journ. de méd. vétér. milit., VII, 1868, p. 272. —THIERRY, Journ.
de méd. vétér. Lyon, 1869, p. 498. — J. CLOUET, Bull. Soc. des amis des se. nat.
Rouen (1870-71), 1872, p. 49. —E. EHLERS, VorlWufige Miflheilungen iïber d. Entwickelungvon
Syngamus trachealis. Sitzber. d. phys.-med. Soc. Erlangen (1871-72), 1872,
P- 43. — CRISP, Philosoph. Transact., 1872, p. 272. — E. PERRIER, Bull. Soc. d'acclimat.,
(3), II, 1875, p. 586. — MORBAU, ibid., p. 639. - MÉONIN, Épizooties vermineuses
chez les jeunes faisans. Rec. de méd. vétér., 1878, p. 825, 927. — RENNE,
Jahresber. d. Weslph. Prov.-Ver. f. Wissensch. u. Kunstl. Munster, 1880, p. 11. —
LOWREL, Bull. Soc des amis des se. Rouen (1879), 1880, p. 133. — J. CHATIN, C R.
Soc. de biol. (7), II, 188», p. 394. — MÉGNIN, Mém. sur l'épizootie vermineuse des faisanderies.
Rec. de méd. vélér., 1882, p. 990, 1045. — Idem, L'Éleveur, 1890, passim.
-D.-E. SALMON, Second annual Rep. of the bureau ofanim. industry, 1885, p. 274.