maladies parasitaires - USP

438 PARASITES DE L'APPAREIL DIGESTIF.
celle du 1. echinococcus est surtout importante. Le nombre des chien»
islandais est très considérable, et comme ils vivent dans une grande
promiscuité avec l'Homme, celui-ci y est très souvent atteint d'ochinococcose
; on estime de 1/40 à 1/50 la proportion de la population
qui en est le tributaire ; et, certainement, ces chiffres seraient bien
plus élevés pour le bétail.
J. D. Thomas (1) a constaté aussi la fréquence du T. echinococcw en
Australie. Il l'a trouvé sur près de la moitié des quarante chiens qu'il
a examinés, chiens qui se nourrissaient de viscères d'animaux de boucherie
ou de viandes de rebut. Cela est en rapport avec la grande fréquence
des Ëchinocoques chez l'Homme et les animaux domestiques
dans ce pays.
Plusieurs espèces de Ténias se trouvent souvent ensemble dans
l'intestin du même chien; il suffît que celui-ci ait mangé des débris
cadavériques variés lui offrant les divers cystiques dont ces vers rubsnaires
dérivent. '
Le nombre d'individus par lequel chacun de ces Ténias peut être
représenté dans le même chien est extrêmement variable. Bertholus
et Chauveau l'on trouvé de 1 à 64 pour le T. serrata, de 1 à 7 pour
le T. marginata, de 1 pour le T cœnurus, de 1 à plusieurs mille pour
le T. echinococcus, de 1 à plus de 360 pour le T. canina, de 1 à plus de
300 pour le T. litterata. — Krabbe a rencontré le T marginata aussi
souvent isolé qu'au nombre de 2, 3 exemplaires, rarement davantage,
jusqu'à 20 et une fois même 24 ; le nombre des T cœnurus était ordinairement
inférieur à 10, souvent supérieur, jusqu'à 30; dans deux
cas, il à été de 150 et 180; celui des T echinococcus était toujours
considérable, quelquefois énorme ; celui des T. canina était souvent
inférieur à 10, mais dans la plupart des cas, il y en avait beaucoup
plus, jusqu'à 100, quelquefois plusieurs centaines, une fois 2000;
enfin il y avait ordinairement moins de 10 T. litterata, mais assez
souvent davantage, et quelquefois même 300 à 400.
Ces nombres sont, en général, assez exactement en rapport avec les
conditions d'origine de ces Ténias. Le T. serrata est en quantité variable
et généralement peu élevée, comme le Cysticercus pisiformis du péritoine
du Lapin, et à peu près dans les mêmes proportions. Le T. marginata
ne peut guère être qu'en petit nombre, puisque, chez le même
ruminant, on ne trouve aussi que peu de Cysticercus tenuicollis dans le
péritoine. Le Cœnurus cerebralis ayant de nombreux scolex à la face
interne de sa vésicule, le T. cœnurus devrait être toujours en troupe;
on peut expliquer la divergence entre l'induction et la réalité parce que
la plupart des scolex sont déjà morts lorsque les têtes de moutons
affectés de tournis sont données à manger aux chiens. Le grand nombre
de T. echinococcus s'explique par la multitude de scolex que renferment
(1 J. D. THOMAS, Proceedings of the Royal Society, n» 238, juin 1885; etTheveterinary
Journal, juin ^886, p. 469.