maladies parasitaires - USP

ACARIASES. 147
La toile de doublure des panneaux et du petit coussinet des selles qui auront
été désinfectées devra être remplacée.
3° Désinfection des effets de l'homme et des effets de pansage. — Les effets de
coiffure et d'habillement que portent les hommes chargés de soigner les chevaux
malades devront être passés à l'eau bouillante.
Les effets de pansage ayant servi à des chevaux galeux pourront être désinfectés
par une immersion de quelques minutes dans de l'eau bouillante.
2° Gale psoroptique.
Synonymie. — Rouvieux des hippiàtres ; Gale humide de La Guérinièrë ;
Gale par acare d'Huzard fils ; Gale dermatodectique de Delafond.
Cette gale, la plus anciennement connue, la plus commune, affecte
le Cheval, l'Ane et le Mulet. Elle sévit quelquefois à l'état épizootique.
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D'après Delafond et Bourguignon, qui ont beaucoup éclairé l'histoipi de
cette maladie, comme de la plupart des formes de psore, le parasite de cette
gale (Psoroptes communis var. equi) a été signalé vers le milieu du siècle
dernier par Lonting. La première figure qui en ait été donnée est celle que
Gohier et Saint-Didier présentèrent en 1813 à la Société d'agriculture de
Lyon; puis vinrent les dessins de Bosc en 1816, dans le Dictionnaire des
sciences médicales; ceux de Raspail en 1833, de Hertwig et Hering en 1835, de
Gervais en 1841, de Dujardin en 1843, de Gerlach en 1857.
Symptômes. — La gale psoroptique du Cheval peut apparaître sur
toutes les régions du corps, sauf les extrémités des membres; mais
elle affecte plus particulièrement le bord supérieur de l'encolure ou
la crinière, le garrot et la queue. Aussi, comme elle provoque immédiatement
le prurit, l'attention est souvent attirée tout d'abord par
l'état des crins, qui sont mélangés, ébouriffés. Le prurit a les mêmes
caractères que dans la gale sarcoptique.
La première altération que l'on constate, ce sont de petites papules,
rougeâtres sur les parties de peau non pigmentées, de 7 à 8 millimètres
de diamètre, sur 2 à 3 de hauteur. A leur sommet, l'épiderme
est soulevé par une accumulation de sérosité, qui amène rapidement
sa déchirure. Il en résulte une croûte par le dessèchement superficiel
du liquide ; mais celui-ci continuant à s'épancher, la croûte augmente,
en englobant des débris épidermiques ; elle reste humide et poisseuse,
caractère qui la distingue de la croûte toujours sèche et furfuracée
de la gale sarcoptique.
Comme chaque vésico-pustule est le résultat de la piqûre d'un
Psoropte, et que celui-ci vit en colonies agglomérées, à la surface de
l'épiderme, les piqûres se rapprochent, se multiplient comme les
parasites, deviennent confluentes et forment de véritables plaques
croûteuses.
Les frottements que le malade exerce énergiquement contre tous
les corps à sa portée contribuent à l'inflammation de la peau, à
l'abondance des croûtes, à la formation de plaies et d'ulcères. Les